Le projet de loi sur le piratage internet qui doit être voté le 12 mai à l'Assemblée viendra en discussion devant le Sénat dès le lendemain, 13 mai, à la première heure…

Selon l’AFP, le projet de loi sur internet qui doit être voté le 12 mai à l'Assemblée nationale viendra en discussion devant le Sénat mercredi 13 à partir de 9h30, selon son ordre du jour communiqué jeudi 7 mai.

De son côté, le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, a affirmé que le Sénat voterait le texte en une demi-journée mercredi 13 mai, après son adoption à l'Assemblée.

Karoutchi prévoit une demi-journée de débat pour un vote conforme à la version de l'Assemblée. Le groupe socialiste au Sénat ne déposera pas d'amendement, a assuré le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, qui affirme avoir rencontré son président Jean-Pierre Bel.

Le secrétaire d'Etat, qui ignore si les sénateurs socialistes vont voter pour ou s'abstenir, se prévaut du soutien du RDSE, de l'Union centriste et bien sûr de l'UMP.

Le Sénat avait adopté le texte à la quasi-unanimité le 30 octobre en première lecture. Contrairement à leurs collègues députés, les sénateurs socialistes l'avaient approuvé. Seuls les sénateurs communistes et Verts s'étaient abstenus. Les sénateurs socialistes s'étaient ensuite abstenus lors de la lecture en Commission mixte paritaire (CMP, 7 sénateurs et 7 députés) après la première lecture de l'Assemblée nationale.

Le texte, dans sa version adoptée par la CMP, avait par la suite, à la surprise générale été rejeté à l'Assemblée le 9 avril. Il a été renvoyé pour une nouvelle lecture à l'Assemblée qui devrait le voter le 12 mai avant de revenir devant le Sénat. Le projet de loi met en place une riposte graduée contre le piratage. Il prévoit la suspension de l'accès internet en cas de téléchargement illégal, après deux mises en garde (principe de la riposte graduée), le tout prononcé par une Haute autorité administrative (Hadopi) et non judiciaire.

De leurs côtés, les députés européens ont confirmé le 6 mai leur opposition à toute coupure de l'accès internet en cas de téléchargements illégaux sans décision judiciaire préalable…