Google vient de lancer en Chine un site de téléchargement musical en partenariat avec les majors et des labels indépendants.

Google et les quatre majors de l’industrie de la musique ont lancé conjointement en Chine un service de téléchargement gratuit de musique pour réduire le piratage.

Financé par la publicité, ce service offrira environ plus d’un million de titres extraits des catalogues (chinois et internationaux) de Warner Music Group, EMI Group, Sony Music Entertainment, Universal Music et de quatorze labels indépendants. L’accès au service sera offert exclusivement aux ordinateurs dont l’adresse IP est d’origine chinoise.

Lee Kai-Fu, président de Google en Chine, a expliqué que l'une des raisons du retard du géant de l'internet sur le marché chinois était l'absence d'offre musicale, pièce manquante à sa stratégie face au leader local Baidu.com.

Si Google domine le marché mondial de la recherche sur internet, Baidu détient plus de 60% de parts de marché en Chine, soit plus du double de celles de Google.

« Il s’agit véritablement de la première tentative commerciale sérieuse en Chine du côté de la musique en ligne », a commenté Lachie Rutherford, président de Warner Music Asie et directeur régional de l’International Federation of Phonographic Industries.

Malgré des poursuites judiciaires répétées et de multiples pressions du gouvernement, plusieurs sites pirates chinois proposent une vaste offre musicale. Certains artistes chinois ont même annoncé qu’ils n’enregistreraient plus leur musique, le piratage anéantissant trop leurs profits.

La Chine est le pays comptant le plus d’internautes, une population qui se chiffre à 300 millions d’utilisateurs selon son gouvernement. Paradoxalement, le commerce électronique demeure modeste dans ce pays où la plupart des internautes cherchent en ligne de la musique, des jeux et autre contenu de divertissement.

Le nouveau service de téléchargement de Google sera géré par le site chinois Top100.cn qui vendra des espaces publicitaires et partagera les revenus avec les labels, a expliqué le PDG du site, Gary Chen.

Ce dernier espère un revenu de 100 millions de yuans au terme de sa première année d’exploitation. Les fournisseurs de contenu se conformeront aux lois de censure chinoise et se garderont ainsi d’offrir des chansons interdites par le gouvernement, a précisé Rutherford,