Dans un communiqué, le Profevis, syndicat des ensembles professionnels vocaux et instrumentaux spécialisés (baroques, contemporains, vocaux, etc.) s’inquiète de l’avenir… Selon l’AFP, ces formations musicales ont indiqué craindre des heures sombres en raison de réductions budgétaires directes et indirectes.
« La crise financière qui nous frappe a des répercussions sur l'ensemble de l'activité mondiale et le secteur culturel est l'un des premiers à en subir le contrecoup, écrit le Profevis. Dépendant des politiques publiques volontaristes et de la générosité privée, le spectacle vivant, et notamment le secteur de la musique dite indépendante s'apprête à vivre des heures sombres : depuis quelques semaines, pas un jour sans un projet annulé, reporté, remis en question », poursuit l'organisation.
Selon le Profevis, des ensembles sur instruments anciens comme Les Arts Florissants, Les Talens Lyriques, Le Poème Harmonique et l'Orchestre des Champs-Elysées ou vocaux tels Accentus et Musicatreize « sont en première ligne des réductions budgétaires directes (baisses de subventions, gel) et indirectes (chute des prix de vente et de coproduction, annulations, baisse des recettes propres de mécénat). Les conséquences sont immédiates sur l'emploi artistique, qui constitue plus de 80% des dépenses de ces ensembles », prévient le syndicat.
Le Profevis accuse le Ministère de la Culture de pratiquer « un double discours, où le décalage entre les effets d'annonce (destinés à rassurer un secteur prêt à « exploser ») et les directives opérationnelles ne trompe plus personne. Ce double-jeu n'est plus acceptable. L'ensemble de nos artistes, musiciens, chanteurs, chefs d'orchestre, chefs de chœur sont exaspérés de tant de mépris », souligne l'organisation, qui représente une trentaine d'ensembles porteurs selon elle de « la plus grande vitalité musicale de notre pays ».