Qobuz, tout comme les amateurs téléchargeant les fichiers audio des albums qu'il met à leur disposition, n'est pas intervenant sur la chaîne de production de ce ces albums. Cependant, Qobuz veille à ce que des albums en qualité Studio Masters le soient bien et ne soient pas des bidouillages obtenus à partir de fichiers en qualité CD !

A ce propos, il est un peu dommage que les mondes de ceux qui font les enregistrements et de ceux qui les écoutent soient si distants, mais cela est compréhensible dans la mesure où c'est le résultat qui compte et que déguster un bon plat ne nécessite pas forcément d'avoir assisté à sa préparation.

Cependant, à l'heure où la musique dématérialisée est en train d'asseoir sa suprématie sur les autres médias musicaux, et que la lecture de fichiers audio en haute définition issus directement des consoles des studios d'enregistrement au travers de son ordinateur relié à son installation Hi-Fi permet à l'amateur d'écouter "le résultat tel que l'ont voulu l'ingénieur du son et l'artiste" et non sa réduction au format CD.

Le texte de Manu, du site lomastudio.fr, intitulé "16 bits, 24 bits, que choisir ?", et que nous mettons à votre disposition ici, nous a paru très intéressant pour comprendre pourquoi la plupart des studios ont fait le choix de travailler sur 24 bits à 96 kHz.

Ce choix technique ne peut donc qu'accréditer celui de Qobuz de proposer des fichiers en qualité Studio Masters en provenance des consoles des éditeurs, bien que certaines personnes aient pu pendant un temps émettre des doutes sur l'authenticité du codage de ces fichiers du fait que d'autres sites n'hésitaient pas à "trafiquer" des fichiers en qualité CD pour les présenter et les vendre comme des fichiers en audio haute définition (voir "le scandale des fichiers audio Haute Définition").

Un reportage réalisé dans nos locaux par la revue Stéréo Prestige & Image et publié dans son numéro du 15 décembre 2012 permet de constater que Qobuz joue la transparence.

A noter que le texte de Manu, "16 bits, 24 bits, que choisir ?", n'est pas sans nous rappeler un article que nous avions publié sur le sujet et il est rassurant (et aussi peut-être un peu normal...) de voir que les analyses des deux parties (fabricant et utilisateur) convergent, à l'échantillonnage 192 kHz près qui double quand même les échantillons et apporte une très grande finesse dans l'extrême aigu (c'est comme pour les pixels d'un écran, plus ils sont nombreux pour une même taille d'écran, plus l'image est fine et plus on voit de petits détails).

Ceci nous amène également à faire une parenthèse concernant le CD "physique", par nature cantonné à un échantillonnage sur 16 bits à 44,1 kHz.

On trouve en effet des CD avec des dénominations comme XRCD, ou K2 High Definition (deux procédés de mastering et de fabrication de JVC) ou encore le Blu-spec CD de Sony ou le SHM CD (voir en fin de cette page Wikipedia), le dernier en date étant le UltraHD CD bénéficiant d'un mastering sur 32 bits.

Il nous paraît important d'insister sur le fait que, quel que soit le soin apporté au mastering et à la fabrication et aussi au choix des matériaux constitutif de la galette finale (couche réfléchissante dorée, épaisseur plus importante de la couche de polycarbonate de protection, par ex.), le média final sera toujours un CD (souvent vendu plus de deux fois le prix d'un album Studio Masters sur Qobuz) restituant un fichier audio WAV sur 16 bits à 44,1 kHz.

Nous pensons publier prochainement un test d'écoute comparative entre la version UltraHD CD et la version CD "standard" de l'ouverture 1812 de Tchaïkovski enregistrée en 1978 par Telarc et recourant à de véritables coups de canon (Qobuz propose la version originale de cet album en téléchargement).

Parler de la seule version UltraHD CD comme nous l'avons vu dans un magazine papier nous semble insuffisant et amène à se poser des questions quant au traitement qui a été appliqué à la version "originelle" de l'enregistrement.