Inauguré en 1997, le Musée de la musique à la Cité de la musique du parc de la Villette à Paris fait peau neuve pour rouvrir ses portes mardi 3 mars. Plus de 1000 instruments, maquettes et objets d’art sur 2000 m² d’exposition !
Repensé la présentation des collections permanentes pour approfondir l’idée même d’un Musée de la musique. C’est ce qui a motivé les travaux de réaménagement, menés par Adeline Rispal et aujourd’hui achevés. Des travaux qui ont permis de réintroduire dans le parcours les instruments du XXe siècle, accorder une place plus importante aux instruments extra-européens, présenter les acquisitions récentes et proposer un espace dédié aux musiques populaires et amplifiées du XXe siècle (avant-goût d’un espace futur entièrement consacré à ces musiques).
Une quarantaine de films (de 3 minutes environ), commandés par le Musée de la musique, sont désormais diffusés sur des écrans tout au long du parcours. Couvrant des sujets d’ordre historique, anthropologique, esthétique ou organologique, ils visent à situer la collection dans un cadre plus vaste, celui de l’histoire de la musique et des mouvements au sein de la société qui ont façonné cette aventure. Chaque espace est introduit par une personnalité du monde culturel :
• Espace XVIIe siècle : Vincent Dumestre, Claude Mignot, Catherine Massip et René Jacobs.
• Espace XVIIIe siècle : William Christie, Catherine Kintzler et Tzvetan Todorov.
• Espace XIXe siècle : Henri Loyrette, Daniel Barenboïm et Robert Carsen.
• Espace XXe siècle : Pascal Dusapin, Ange Leccia, Jean Nouvel, Pierre Boulez et Jean-François Sirinelli.
• Espace Musiques du monde : Simha Arom et Bernard Lortat-Jacob.
Un musée de la musique se caractérise de plus en plus par ce que l’on y entend, cette tendance ayant été reprise aujourd’hui par la plupart des musées du genre. Chaque jour, des musiciens jouent dans les espaces du Musée de la musique. Les instruments des collections en état de jeu ont pu être entendus et enregistrés à de multiples reprises, grâce à une politique culturelle menée en corrélation avec la programmation de la Cité de la Musique. Ces concerts et enregistrements ont permis de repenser entièrement le parcours sonore du Musée de la Musique.
Plusieurs mesures ont également mené à diverses améliorations clefs : nouvel éclairage, signalétique plus lisible, assises augmentées, podium supplémentaire pour accueillir des musiciens et accessibilité aux publics handicapés.
Un nouveau système d’audioguides suscite de multiples parcours : pour les adultes, pour les jeunes, en français ou en anglais et pour le public déficient visuel. Le nouveau contenu musical tient compte des évolutions de la connaissance musicologique de l’interprétation des œuvres anciennes et présente un plus grand nombre d’instruments issus de la collection.
La recherche de pertinence et de développement traverse toute la politique du Musée de la musique, qu’il s’agisse de la politique d’expositions temporaires (qui se développe de plus en plus sous forme de partenariats avec des institutions étrangères), de la conduite d’un programme de recherche scientifique au sein du Laboratoire du Musée de la musique ou d’une meilleure synergie de la politique culturelle et pédagogique du musée avec l’ensemble des champs d’activité de la Cité de la musique (concerts, pratique musicale, médiathèque).
Enfin, la dimension internationale du Musée de la musique apparaît de plus en plus comme une priorité : itinérances d’expositions, partage de savoir-faire et de connaissances avec des musées étrangers, conseil à la mise en place de nouveaux musées, tête de réseau ou rôle pilote au sein des musées possédant des collections d’instruments, en France comme à l’étranger.