Selon une étude suédoise publiée dans la revue médicale américaine Annals Of Internal Medicine et reprise par l'AFP, Wolfgang Amadeus Mozart, mort le 5 décembre 1791 à l'âge de 35 ans, aurait été victime d'une complication rénale ayant résulté d'une infection avec un streptocoque.
La mort du compositeur autrichien a déjà donné lieu à plusieurs conjectures dont celle abandonnée depuis longtemps de l'empoisonnement par le musicien italien Antonio Salieri ou de la tuberculose. Mais explique le Docteur Richard Zegers de l'Université d'Amsterdam, un des trois auteurs de cette recherche, il apparaît qu'une petite épidémie de streptocoque a frappé Vienne pendant la période de la maladie suivie du décès de Mozart.
Le Docteur Zegers et ses collègues se sont appuyés pour leurs recherches sur des sources qui avaient été jusque-là ignorées dont le registre des décès quotidiens de Vienne qui relate cette épidémie d'infections suivies d'œdèmes chez des jeunes hommes au cours de la période à laquelle est intervenu le décès de Mozart. Ils ont aussi utilisé les comptes-rendus de témoins directs, essentiellement celui de la belle-sœur du musicien Sophie Haibel.
Sur la foi de ces documents, ces chercheurs avancent l'hypothèse d'une infection avec un streptocoque qui a provoqué une forte fièvre et un œdème sévère suivi d'une inflammation rénale grave. Sa belle-sœur qui était à ses côtés raconte que le corps de Mozart était très enflé, l'empêchant de se retourner dans son lit. Toujours selon elle, il était conscient et mentalement dans de bonnes dispositions jusqu'au dernier jour de sa vie.
Sur le certificat de décès, la cause officielle de la mort de Wolfgang Amadeus Mozart fait état de « Hitziges Frieselfieber » ou fièvre miliaire brûlante, un terme générique qui avait une fonction administrative mais n'avait pas de signification médicale spécifique. Il s'agissait d'une fièvre élevée accompagnée d'une éruption, due à une sécrétion excessive de sueur bloquant les glandes sudorales.