Une heure de pop, quatre heures de jazz ou seize heures de classique par semaine : un maximum pour l’oreille.
Ecouter sans danger de la musique avec son lecteur MP3 dépend non seulement du volume, mais surtout du genre musical écouté. Avec un appareil MP3 respectant la norme européenne (valeur limite de 100 dB), l’exposition de l’oreille ne devrait pas dépasser une heure par semaine si on écoute du pop ou du rock.
Le problème ne se pose pas avec la musique classique, selon la Caisse nationale suisse en cas d’accident (SUVA) : les passages forts sont de courte durée et ceux à faible volume permettent à l’oreille de se reposer.
Selon une étude de la SUVA, le niveau sonore de la musique enregistrée sous forme numérique n’a fait qu’augmenter au cours des vingt-cinq dernières années, pour atteindre aujourd’hui un seuil dangereux. Des mesures effectuées sur 400 titres ont montré que ce niveau avait augmenté de près de dix décibels, pour atteindre 100 dB, soit le bruit d’une tronçonneuse ou d’une route à fort trafic !
Face à cette évolution, la question se pose de savoir si la valeur limite de 100 dB ne devrait pas être abaissée. « Ce serait faire fausse route, estime Beat Hohmann, chef du secteur physique de la SUVA, car cela réduirait le plaisir d’écouter une musique exigeante. »
La solution consiste à améliorer les lecteurs MP3 en équipant par exemple l’affichage de volume d’une échelle du niveau sonore en décibels ou en ajoutant un dispositif de réduction automatique du volume lorsqu’il y a menace de surdose, à l’instar des limiteurs utilisés avec succès dans les discothèques