Rencontre autour de cet homme de culture polymorphe et singulièrement riche qu’est Hugues Dufourt, le 23 novembre au Cdmc de Paris.

Le cinquième volet du cycle La génération de l’Itinéraire : l’ouverture esthétique, consacré au compositeur Hugues Dufourt, se tiendra au Cdmc (Centre de Documentation de la Musique Contemporaine), lundi 23 novembre de 14h30 à 18h30.

Dernier volet d’une série consacrée aux compositeurs-fondateurs de l’ensemble l’Itinéraire dans les années 70-80, cette rencontre sera animée par Pierre Albert Castanet. Grands témoins et spécialistes de l'histoire singulière de cet ensemble tenteront de cerner la pensée musicale et philosophique d’Hugues Dufourt, en sa présence.

Compositeur, musicologue et philosophe français né à Lyon le 28 septembre 1943, Hugues Dufourt est une des personnalités les plus marquantes de la génération européenne du second après-guerre. Sa démarche de philosophe et d'esthéticien, son acuité dans la recherche méticuleuse des phénomènes sonores et compositionnels, sa foi en l'histoire (systématique, théorique et technique de la philosophie, de la société, de la science et des arts), sans oublier son engagement sociopolitique et institutionnel font de lui un homme de culture polymorphe et singulièrement riche.

Elève de Louis Hiltbrandt (piano) et de Jacques Guyonnet (composition) à Genève, Dufourt fut donc le coresponsable du groupe l'Itinéraire de 1976 à 1981. Il a fondé le Collectif de Recherche Instrumentale et de Synthèse Sonore (CRISS) en 1977 et présidé le groupe Forum (Lyon) de 1985 à 1989. Agrégé de Philosophie, il est actuellement Directeur de Recherche au CNRS. Il y a animé une équipe de chercheurs et dirigé un DEA Musique et Musicologie du XXe siècle à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales avec le concours de l'École Normale Supérieure et de l'Ircam.

Parmi les œuvres d’Hugues Dufourt, on compte entre autres Erewhon (1977) pour les Percussions de Strasbourg, Saturne (1977) pour ensemble et lutherie électronique, Antiphysis (1978) pour l'Ensemble Intercontemporain, Surgir (1985) pour l'Orchestre de Paris, La Mort de Procris (1986) pour le Groupe Vocal de France, Dédale (1995) Commande de l'Opéra de Lyon, Lucifer d'après Pollock (2000) pour l'Orchestre Philarmonique de Radio France, le cycle des Hivers (1992-2001) pour l'Ensemble Modern, La Maison du Sourd (2001) pour l'Orchestre de la Fenice de Venise, Le Cyprès blanc (2004) pour alto et orchestre, L'Origine du monde (2004) pour piano et ensemble, L'Afrique d'après Tiepolo (2005) pour ensemble, au plus haut faîte de l'instant pour hautbois et orchestre (2006), son quatuor à cordes Dawn Flight (2008).

Il a reçu le Grand Prix de l'Académie Charles Cros pour l'enregistrement de Saturne en 1980, le Prix Koussevitski en 1985 pour celui d'Antiphysis, le Prix des Compositeurs de la SACEM en 1994 et le Prix du Président de la République décerné en décembre 2000 par l'Académie Charles Cros pour l'ensemble de son œuvre. Son disque Le Cyprès Blanc / Surgir avec Gérard Caussé, l'Orchestre Philharmonique du Luxembourg et Pierre-André Valade a été désigné Diapason d'Or de l'année 2008.

Christian Bourgois publie en 1991 Musique, pouvoir, écriture et les éditions Musica Falsa publient en 2006 Les principes de la musique.

Entrée libre. Réservation au 01 47 15 49 86.

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