Selon Les Echos, la « petite entreprise » d’André Rieu qui jusqu’ici ne connaissait pas la crise aurait accusé une perte de 14 millions d’euros en 2008. Sixième au box-office des artistes les plus vendus de la planète, le célèbre Hollandais emploie 110 salariés dont 35 musiciens à temps complet.
Rieu, poursuit le quotidien économique, a bâti un empire de la musique classique populaire présentant des spectacles réglés comme du papier à musique. Véritable homme-orchestre connu pour ses exigences, ce sexagénaire à la chevelure romantique dessine les costumes, imagine les décors, choisit les bouquets de fleurs artificielles… Une dizaine de sociétés défendent ses intérêts. Seulement, en dépit des disques de platine empilés depuis la sortie des premiers albums en 1994 et les ventes de CD à des millions d'exemplaires, la société de spectacles a souffert des dépenses somptuaires, notamment la construction d'une réplique du château de la Belle au bois dormant ! L'entreprise a également dû déprécier plusieurs actifs de ses comptes, dont des podiums de scène qui se sont révélés inutiles.
Toujours selon Les Echos, le train de vie de la troupe est hallucinant. Une cohorte de camions et de bus portant l'effigie du violoniste sillonne l'Europe pour transporter le matériel nécessaire aux trois heures de concert par soirée. Pour s'en sortir et face faire à ses échéances, André Rieu a fourni plusieurs garanties à ses créanciers, dont un violon Stradivarius de 1732 acquis pour quelque un million d'euros il y a plus de dix ans. Plusieurs immeubles ont aussi dû être hypothéqués. « La continuité de l'entreprise dépend en grande partie de la volonté des banques d'honorer les financements en cours », lit-on dans le rapport annuel de l'entreprise. Côté public, le soutien à Rieu est toujours là, son album Forever Vienna est n°2 des ventes au Royaume-Uni. Vingt ans, conclut Les Echos, qu'une ritournelle classique n'avait pas obtenu un tel score outre-Manche ! Le site officiel d’André Rieu
