L'Opéra-Théâtre de Metz envisage de se séparer d'ici à deux ans de son ballet, dans le cadre d'une réflexion sur un nouveau projet d'établissement et de nouveaux choix artistiques, a-t-on appris auprès de la Communauté d'agglomération de Metz-Métropole (CA2M).
La réflexion sur l'avenir de la maison s'est engagée après un audit qui a mis en lumière un tassement des taux d'abonnements (29% contre 70% dans les autres opéras) et de remplissage (autour de 70% contre 80% à 90% en moyenne), a indiqué à l'AFP Stéphanie Schmitt, directrice de cabinet à la CA2M.
L'Opéra-Théâtre de Metz, qui a un effectif de douze danseurs dont sept en contrat à durée indéterminée, est l'un des derniers en France qui conserve un ballet dédié uniquement à l'accompagnement des opéras ou opérettes du répertoire.
Metz, qui s'est fait une spécificité de l'opérette, propose actuellement douze créations par an, un nombre qui pourrait passer à six, dans le cadre des discussions qui démarrent à l'intérieur de la maison et avec les élus, selon Stéphanie Schmitt.
« Les élus souhaitent conserver l'opéra-théâtre avec sa mission de création et une enveloppe budgétaire identique (6,2 millions d'euros), mais la réduction du nombre des créations permettrait d'offrir plus de qualité et plus de budget à chaque production », a-t-elle indiqué.
Elle a relevé que l'Opéra de Nancy, qui a obtenu en 2006 le label d'Opéra National de Lorraine, avait effectué sa mutation dès 1999 et qu'il était alors passé de douze à sept créations annuelles.
Un rapprochement entre les deux maisons, qui proposent un abonnement commun de dix spectacles, est également à l'étude notamment au niveau des ateliers de décors. Nancy et Metz vont même créer ensemble une Carmen pour la saison 2010-11.
L'Opéra-Théâtre de Metz compte 114 salariés, dont 45 agents artistiques (chœur et ballet), et 59 agents administratifs et techniques. Lors de la saison dernière, ses rentrées se sont élevées à 700.000 euros.