QIBUZ / Lundi 17 septembre 2012

• Le Velvet n’a plus la banane

Coup dur pour (feu) le Velvet Undergound. Un juge a prononcé un non lieu concernant une partie de l’affaire qui oppose les membres du groupe à la Andy Warhol Foundation for the Visual Arts. Composé à l’origine de Lou Reed, Sterling Morrison, John Cale et Moe Tucker, le groupe a décidé de poursuivre en justice la fondation car, selon eux, elle utilise à tort l’image de la banane créée par Andy Wahrol. Celle-ci représentée sur la pochette de leur célébrissime album de 1967 est un symbole du groupe et ne devrait pas être utilisée pour des produits dérivés tel que les coques d’iPhone. Ils demandaient donc l’arrêt de l’utilisation de l’image et des dommages et intérêts. En réponse à cette plainte, la fondation a fourni à la justice un contrat stipulant qu’elle autorisait le Velvet Underground à utiliser l’image de la banane et que jamais il ne serait poursuivi pour violation de copyright. Au vu de ces nouvelles informations, le juge en a conclu qu’il n’y avait plus de réel problème de copyright.Toutefois, l’identité des détenteurs des droits de l’image de la banane de Warhol n’est toujours pas clairement définie. La seule option restante pour la bande de Lou Reed serait le principe de marque déposée. Mais, là aussi, la fondation a protesté en affirmant que ce principe s’appliquait uniquement à une affaire en cours. Le Velvet s’étant séparé en 1972 et, depuis onze ans, ses membres n’ayant pas eu recours à l’image de la banane, le principe de marque déposée n’a pas lieu d’être… Ainsi, dans les jours qui viennent, le groupe fer paraitre une énième réédition du fameux album The Velvet Underground And Nico, peut-être une dernière tentative de gagner l’affaire.

• Dylan plagiaire, épisode 56987

Bob Dylan plagiaire ? Lorsque le magazine Rolling Stone a évoqué ces accusations, le Zim s’est lâché : « Il n'y a que des mauviettes pour se plaindre de ce genre de choses ». La star d’ajouter : « Les reprises dans le folk et le jazz sont une tradition enrichissante... Tout le monde peut le faire sauf moi ». Questionné sur ses plagiats des Mémoires d'un Yakuza de Junichi Saga et de l'œuvre du poète américain Henry Timrod, Dylan avance que sans lui, personne ne parlerait de ces auteurs, ces citations leur permettant d'être mis sur le devant de la scène. Et d'ajouter : « Puisque vous pensez qu'il est si facile de citer Henry Timrod pour écrire ses textes, faites le vous-même, nous verrons ce que vous en faites ». Plusieurs fois accusé de plagiats, le grand songwriter américain n'a jamais changé sa ligne de conduite. Récemment, les peintures du chanteur étaient exposées à la Gagosian Gallery de New York et provoquaient un tollé. Elles étaient similaires en tout point aux photographies d'un artiste japonais. « Mon inspiration doit commencer avec quelque chose de tangible » s'était alors justifié Dylan.

• Pussy Riot : vers une libération ?

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a confié qu'il trouvait sévère le maintien en détention des trois Pussy Riot depuis le mois de mars. « La punition qu'elles ont déjà subie, leur détention dans les conditions d'une prison pendant un temps significatif, est tout à fait suffisante pour qu'elles réfléchissent à ce qui s'est passé, par bêtise ou pour d'autres raisons. Leur maintien en détention me paraît inutile », a-t-il expliqué. Les trois jeunes femmes, condamnées à deux ans de camp pour « hooliganisme et incitation à la haine religieuse », attendent que l'appel soit examiné, le 1er octobre. Sans surprise, d'un point de vue personnel, Medvedev juge sévèrement les actes des punkettes russes. « Ce qu'elles ont fait, leur apparence, et l'hystérie qui accompagne, tout ce qui s'est passé me donne la nausée ». Le volte-face de Vladimir Poutine lui-même avait soulevé des espoirs de clémence en déclarant début août, avant le jugement, à Londres, que les jeunes femmes ne devaient pas être « jugées trop sévèrement ». Mais début septembre, dans un entretien télévisé, il a cette fois jugé qu'elles s'étaient livrées à un « véritable sabbat » dans une église orthodoxe, et que l'Etat avait « l'obligation de protéger les sentiments des croyants ». Dans une émission spéciale sur l'affaire diffusée la chaîne de télévision publique Rossia 1 a insinué que l'homme d'affaires Boris Berezovski, opposant au Kremlin et exilé à Londres, était derrière les Pussy Riot…

• Santana par Santana

En 2014, Carlos Santana publiera son autobiographie. Le guitariste a conclu un accord avec la maison d’édition Little, Brown and Co. et s’est engagé à raconter sa vie dans un ouvrage qui ne porte pas encore de titre. On s’attend à ce que le virtuose âgé de 65 ans relate des anecdotes impliquant certains de ses amis, dont Miles Davis, Eric Clapton et Herbie Hancock… Santana a remporté quinze Grammy depuis le début de sa carrière, son album Supernatural, sans doute le plus connu, s’est vendu pour sa part à plus de 25 millions d’exemplaires !

• Hadopi : première condamnation

Selon l’AFP, un homme a été condamné par le tribunal de police de Belfort à une amende de 150 euros pour avoir téléchargé illégalement de la musique, devenant ainsi le premier internaute connu condamné dans le cadre de cette procédure, a-t-on appris auprès du tribunal et de l'Hadopi. L'internaute, qui encourait 1.500 euros d'amende, a été condamné parce que sa ligne a été utilisée pour télécharger quelques morceaux de la chanteuse Rihanna, alors même qu'il avait déjà fait l'objet de plusieurs avertissements de la part de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet. « Au cours de l'audience, l'intéressé a reconnu les faits de non respect de son obligation de sécurisation, en précisant que c'était sa femme qui téléchargeait », a précisé l'Hadopi. Le substitut du procureur, Stéphane Clément, avait requis 300 euros d'amende, a indiqué le tribunal de police. L'internaute a été condamné pour « négligence caractérisée ». Ce dossier est l'un des 14 transmis à la justice par la « commission de protection des droits » - l'organe de l'Hadopi chargé de mettre en œuvre la "riposte graduée" au téléchargement illégal.

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