Le 10 décembre, le grand pianiste Aldo Ciccolini jouera Mozart, Clementi et Liszt à Paris, Salle Pleyel.

Samedi 10 décembre, Aldo Ciccolini est en concert à la Salle Pleyel. Au programme du récital du grand pianiste, Mozart (Fantaisie en ut mineur, K.475 et Sonate en ut mineur, K.457), Clementi (Sonate en sol mineur, op.34) et Liszt (Deux paraphrases d'opéra, Danse sacrée et duetto final d’Aida (Verdi), Mort d’Isolde (Wagner), Harmonies poétiques et religieuses (extraits), Hymne de l'enfant à son réveil, Miserere (d’après Palestrina) et Invocation).

À près de 87 ans, Ciccolini est l’un des rares grands maîtres du piano à courir inlassablement les routes de la carrière mondiale, fidèle en cela à l’allure d’une vie placée sous le signe du mouvement. Dans une famille originaire de Parme et de Sardaigne, c’est à Naples qu’il voit le jour le 15 août 1925 et qu’il parfait ses études musicales (piano et direction d’orchestre). Il hérite, par professeur interposé, des enseignements de Busoni et Liszt. Sa carrière d’enfant prodige n’entrave pas longtemps une exigence qui le mène à Paris pour gagner le Concours Marguerite Long – Jacques Thibaud en 1949.

Le succès foudroyant que la France réserve à Aldo Ciccolini libère sa passion pour la musique française, dont il devient le plus ardent défenseur à travers le monde (citons la première intégrale d’Erik Satie, qui fonde une vogue internationale, Ravel bien sûr et son intégrale Debussy). Au pupitre, Fürtwängler, Ansermet, Cluytens, Mitropoulos, Münch, Maazel, Kleiber, Prêtre, Martinon, Monteux, Plasson, et tant d’autres qui ont voulu se l’attacher, sans oublier Elizabeth Schwarzkopf à qui l’a lié une admiration très exclusive.

Après plus de cent enregistrements pour EMI-Pathé Marconi et d’autres firmes discographiques, Ciccolini a contribué à faire connaître des œuvres mal connues (Déodat de Séverac, Massenet, Chabrier) ou injustement délaissées. Il a également enregistré l’ensemble des sonates de Mozart.

L’année 1990 a fêté la publication de sa nouvelle version des Harmonies poétiques et religieuses de Liszt, compositeur de prédilection, comme lui virtuose éblouissant et prophète des profondeurs. En 1992 paraissent tour à tour l’intégrale Debussy, puis celle des sonates de Beethoven.

Ses enregistrements dédiés respectivement à Janácek et Schumann en 2002, et à Chopin (Nocturnes) en 2003, sont couronnés par le Diapason d’Or. Celui consacré à l’Intégrale des Pièces lyriques de Grieg s’est vu décerner le Choc de l’année 2005 du Monde de la Musique.

Officier de la Légion d’Honneur, Officier de l’Ordre National du Mérite, Commandeur des Arts et Lettres, titulaire de nombreuses distinctions (Prix Edison, Prix de l’Académie Charles Cros, de la National Academy des États-Unis ainsi que du Disque Français), Aldo Ciccolini a choisi en signe de reconnaissance d’adopter la nationalité française en 1971. Il a accepté, l’année suivante, la charge de professeur au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, découvrant ainsi une vocation de pédagogue à laquelle il n’a jamais renoncé puisqu’il donne encore des master-classes en Italie.

Le site officiel d’Aldo Ciccolini

Le site de la Salle Pleyel