Mardi 8 novembre, les Cowboy Junkies se produiront à Paris sur la scène du Divan du Monde. En 1988, The Trinity Session, leur disque le plus populaire, logiquement considéré comme un chef d'œuvre, mettra brusquement les discrets Cowboy Junkies sur le devant de la scène. On découvrait alors une musique aux résonnances country, à peine psychédéliques, et juste folk. Le groupe canadien composé des trois frères et sœurs Timmins, s'était formé à Toronto trois ans plus tôt en 1985.
Enregistré pour 250 dollars dans une église de Toronto, sans instrument électrique, The Trinity Session présentait une version diaphane et épurée de la country traditionnelle. Tout semble ralenti et comme anesthésié, avec la voix chuchotée de l’envoûtante Margo Timmins…
On y trouve des reprises d’Hank Williams (I'm So Lonesome I Could Cry), Patsy Cline (Walking After Midnight) et Elvis Presley (Blue Moon Revisited (Song For Elvis)). Mais c’est la relecture de Sweet Jane du Velvet Underground qui sera au final la plus remarquée : Lou Reed en personne déclare alors qu'il n'a jamais entendu meilleure reprise de l'une de ses chansons !
Même si ce premier enregistrement effacera malheureusement le reste de la carrière des Canadiens, leur talent comme leur inspiration demeure aujourd’hui plus qu’intact. A l’image de Demons, paru en début d’année, deuxième volume des Nomad Series.
