Le 16 décembre, Vladimir Ashkenazy dirigera l’Orchestre Philharmonique de Radio France à Pleyel pour une soirée Prokofiev, Roussel et Strauss.

Vendredi 16 décembre à 20h, à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, Vladimir Ashkenazy dirigera Prokofiev (L'amour des trois oranges, suite d'orchestre 3 extraits: Marche / Scherzo / Le Prince et la Princesse et le Concerto pour violon et orchestre n°2 avec la violoniste Patricia Kopatchinskaja), Roussel (Bacchus et Ariane suite n°2) et Richard Strauss (Don Juan), à la Salle Pleyel.

Vladimir Ashkenazy vient par ailleurs de faire paraitre chez Decca des enregistrements de juin 2011 d'œuvres méconnues de Rachmaninov – les Variations Chopin demeurent l'un de ses plus hauts chefs-d’œuvre pianistiques – qui l’imposent une nouvelle fois comme l'un des ambassadeurs les plus fins du compositeur russe, depuis son fameux enregistrement des Préludes au milieu des années 70.

Né à Nijni Novgorod le 6 juillet 1937 d'un père juif et d'une mère russe orthodoxe, le pianiste russe Vladimir Ashkenazy, naturalisé islandais en 1972, s’est tourné vers la direction d’orchestre à partir des années 70. Il débute ses études musicales dès six ans et manifeste un talent prodigieux pour son jeune âge. À huit ans, il entre au conservatoire. En 1955, il remporte le deuxième prix au prestigieux Concours international de piano Frédéric Chopin, en 1956 il est lauréat au Concours musical international Reine-Élisabeth-de-Belgique et partage le premier prix en 1962 au Concours international Tchaïkovski. En 1966, il passe à l'Ouest et s'établit en Islande puis en Suisse.

Si sa carrière pianistique internationale a débuté essentiellement sous le signe de Chopin (avec les Études qu’il a gravées pour Melodiya en 1960), elle s’est poursuivie, après son départ d’Union soviétique, avec des enregistrements pour Decca, notamment l’intégrale des concertos de Mozart, qu’il dirigeait depuis le piano. Les quatre concertos de Rachmaninov suivirent, puis ceux de Prokofiev. Et c’est avec la Symphonie classique de ce dernier qu’il se retrouve pour la première fois au pupitre plutôt qu’au clavier.

Ashkenazy a toujours eu un faible pour Sibelius, dont il a désormais dirigé toutes les symphonies, ainsi que la plupart de celles de Chostakovitch. Il a été directeur musical du Royal Philharmonic Orchestra de Londres de 1987 à 1994, avant de se retrouver, en 2000, à la tête de l’Orchestre des jeunes de l’Union européenne.

De 1989 à 1999, il occupe les fonctions de chef permanent à la tête du Deutsches Symphonie-Orchester Berlin. En 1996, il est nommé chef principal de l'Orchestre philharmonique tchèque et, en 2004, directeur musical de l'Orchestre symphonique de la NHK. Il est également président de la Rachmaninoff Society. En janvier 2009, il remplace Gianluigi Gelmetti à la direction artistique et comme chef principal du Sydney Symphony.

Petit flashback. 1962. Le célèbre Concours International de piano Tchaïkovski. L’un des prétendants à la couronne de cette seconde édition se nomme… Vladimir Ashkenazy ! La future star n’a alors que 25 ans et se lance ici dans une interprétation ébouriffante du troisième mouvement du Concerto pour piano n°1 de Tchaïkovski. Le jury fut « touché » mais décida pour cette cuvée 62 de partager le premier prix entre le pianiste de Nijni Novgorod et le Britannique John Ogdon…

Ⅱ Int'l Tchaik : Vladimir Ashkenazy

naiki9