Mehdi Favéris-Essadi alias DJ Mehdi est décédé le 13 septembre, accidentellement selon nos premières informations. DJ français assez unique dans l’éclectisme de ses goûts comme son approche des productions, il était âgé de 34 ans.
« Je n'ai jamais vraiment choisi d'être musicien, et près de 15 ans après avoir commencé, je n'ai jamais cessé de faire de la musique… J'ai vraiment de la chance. Des gens plus talentueux n'ont pas la même étoile que moi… » Le DJ et producteur qui prononçait avec une humilité sincère débuta en terre hip hop, sévissant aux côtés d’Ideal J et surtout du 113.
Après (The Story Of) Espion en 2002, il réalise le CD-DVD Megalopolis avec Kourtrajmé, la bande d'agitateurs et faiseurs d'images de Romain Gavras en 2005. Comme certains bidouilleurs de la sphère rap, Mehdi intègre progressivement des sonorités electro. En 2006, il signe sur le label Ed Banger de son ami Pedro Winter et publie son album Lucky Boy, œuvre assez représentative de son approche patchwork.
Trois ans plus tard, les sons de DJ Mehdi évoluent encore. Des changements qu’il diffuse sur internet via diverses mixtapes comme Red Black & Blue. L’an passé, il s’était lancé dans l’aventure Carte Blanche, un duo avec le Britannique Riton très orienté house.
Dompteur de dancefloors, Mehdi faisait partie d’une génération sans ornière, jamais effrayé par un radical changement d’humeur musicale ou un projet osé. Hip hop, soul, funk, rock, pop, electro, jazz, disco… Le cliché de l’ouverture d'esprit. Et de la fusion des genres, peut-être. Guère étonnant qu’il remixait des gens aussi divers qu’Architecture In Helsinki, Sébastien Tellier, CSS, Cassius ou bien encore Santigold.
