Avant d'entrer dans le dur, sachez que les remasters des LP de Led Zeppelin en Hi-Res (24 bits/96 kHz dans le cas présent) ne sont pas le fruit d'un appel commercial du pied de la part d'Atlantic Records, mais bel et bien d'un souhait de Jimmy Page en personne.
A l'instar d'un Roger Waters, Page apporte un soin technique particulier à ses ?uvres et profite des progrès techniques en termes de travail sur les bandes master pour rééditer les LP de "Led Zep".
Après le tir d'une premiere série d'albums en Hi-Res qui fait suite à ses remasterisations, débarquent celles de Presence, Coda et In Through In Out Door, toutes présentées en version standard et version Deluxe. Nous avons choisi de jeter notre dévolu sur Presence qui est apparu en 1976 chez les disquaires. La légende - confirmée - veut que ce LP ait été enregistré - mixé - bouclé en 18 jours. L'ambiance y est morose suite à l'accident de voiture de Robert Plant, et la nature des compositions et des arrangements s'en ressent car les cartes furent redistribuées afin que le projet de ce septième opus voit le jour.
Dans nos (vraies) oreilles :
1977, ce n'est pas hier, et justement, tant mieux ! Car tout l'intérêt d'un réédition en Hi-Res 24 bits d'un "vieil album" enregistré en analogique est justement de tenter d'y se retrouver au plus prêt de la flamme qui habitait le studio d'enregistrement. Nous irions presque juste qu'à écrire, dans le cas présent, et parce que Jimmy Page supervise le projet, que nous en attendons un moment d'authenticité et de vérité que les précédentes éditions n'offraient peut-être pas car, à notre sens, c'est le but de la man?uvre à la fois artistique et technique.
En écoutant attentivement Archilles Last Stand, qui ouvre cette réédition, le moins que l'on puisse écrire est que le son des Seventies habite ce travail. Nous serons clairs sur le fait que la texture sonore n'est pas ultra définie en soi, car nous pensons qu'elle ne l'a jamais été sur l'enregistrement original opéré dans le Studio Musicland de Munich. Par contre, ce qui s'expose n'autre qu'une superbe sensation d'écoute en "analogique", crue, véritable.
Une des particularités de cet album est de reposer en grande partie sur les guitares, et cette réédition appuie cette sensation en délivrant un véritable ballet de guitares installées dans la Stéréo, ou se baladant sur la scène sonore d'une voie à l'autre. Le morceau For Your Life est un des parfaits exemples.
La voix de Robert Plant centrée au c?ur de la Stéréo est claire, et se caractérise par cette sensation de prise de son analogique dans sa texture. Techniquement, l'intro de Nobody's fault est une petit régal de Stéréo et de voix. Le souffle des bandes master est présent, mais reste très en deçà du souffle que l'on trouve sur certains LP de l'époque, quant à la texture générale, aucune réelle agressivité et un aigu qui peut aller de moyennement défini à plus cossu sur le son des cymbales de la batterie par exemple.
Tea For One, un de nos morceaux favoris, joue parfaitement de sa dynamique, de la stéréo et de la voix de Robert Plant.
En clair sans décodeur, cette réédition Hi-Res supervisée par Jimmy Page est sans aucun doute au plus proche de ce qui a pu se dérouler pendant ces 18 jours passés dans un studio munichois en 1975.
PP Garcia pour Qobuz 2015 / @ppgarcia75
Pour suivre tout ce qui se passe sur Qobuz, rejoignez-nous sur Facebook !
Si vous êtes constructeur, importateur, distributeur ou acteur dans le domaine de la reproduction sonore et que vous souhaitez nous contacter, merci de le faire à l'adresse suivante : newstech@qobuz.com
Si vous êtes un passionné de la rubrique Hi-Fi Guide et que vous souhaitez nous contacter, faites-le uniquement à l'adresse suivante : rubriquehifi@qobuz.com
Ecouter aussi
