La gamme Cambridge CX a bénéficié d’une mise à jour globale il y a deux ans pour accueillir des évolutions notables dans sa conception. Nous prenons aujourd’hui en main le streameur CNX dans sa seconde version. Il promet de répondre aux attentes des audiophiles en s’associant aux autres produits de la gamme CX, mais peut aussi utilisé de façon quasiment autonome.

Cambridge a resserré ses différentes séries électroniques pour aller droit au but. Il existe quatre niveaux, du plus accessible au plus exclusif : AX, CX, Azur et Edge. A chaque fois, on trouve lecteur CD et/ou lecteur réseau, amplificateur intégré ou préamplificateur et bloc de puissance. Difficile de se perdre, le choix le plus cornélien sera de sélectionner l’amplificateur de la puissance correspondante à ses besoins – et à ses enceintes accessoirement. La série CX comprend deux amplificateurs intégrés, les CXA61 et CXA81, le transport CD CXC, c’est-à-dire un lecteur sans convertisseur, et notre streameur CXN v2. Tout est fait pour fonctionner ensemble, les intégrés étant équipés d’entrées numériques pour le transport CD et le streameur, ainsi que de prises de commande en série via un port RCA. Les appareils CX sont désormais proposés exclusivement en finition « lunar grey » alors que le streameur CXN a pu exister par le passé dans un coloris noir.

Caractéristiques

Prix : 1 149 €

Connectivité : Wi-fi (dongle), Ethernet, 3x entrées numériques (optique, coaxiale, USB-B), 3x port USB-A pour le stockage, 2x sorties numériques, 1x sortie analogique symétrique, 1x sortie analogique asymétrique

Formats : PCM jusqu’à 192 kHz/24 bits, DSD64

Streaming : StreamMagic, Roon Ready, AirPlay2, Chromecast, radios web, Qobuz natif

Autres : télécommande infrarouge, mode préampli, dongle Bluetooth optionnel

Poids : 3,5 kg

Dimensions (L x H x P) : 430 x 85 x 305 mm

Présentation générale du CNX v2

Les électroniques de la série Cambridge CX n’ont pas de pieds à l’avant. Un choix de design qui a poussé la marque à créer une façade qui se termine par une partie basse biseautée originale sur laquelle repose l’appareil. La couleur gris foncé lui permettra de s’associer aux autres appareils de la gamme. Mais elle est suffisamment passe-partout pour permettre au CXN v2 de prendre place dans une chaîne composée d’éléments d’autres marques.

Son grand écran en façade attire irrémédiablement l’œil. On aime les écrans sur les appareils pour leur modernisme et la facilité d’usage qu’ils apportent. Celui du CXN v2 est en couleurs et mesure 9,5 par 4 cm. Lorsqu’il affiche la jaquette du morceau en cours, celle-ci est bien visible de loin. L’écran n’étant pas tactile – et c’est bien dommage –, il est accompagné de huit touches et d’un potentiomètre multifonctions.

Un premier port USB se trouve facilement accessible en façade. Deux autres sont disponibles à l’arrière. Ils peuvent accueillir aussi bien des clés USB que des dongles wi-fi ou Bluetooth. Dans notre cas, un dongle wi-fi était fourni avec l’appareil.

La connectique se poursuit avec trois entrées numériques : une optique, une coaxiale et un port USB-B dédié à un PC. Un sélecteur permet de le relier à la masse afin d’éviter les éventuels parasites. Dans les menus, il est également possible de la configurer en USB 1.0 ou USB 2.0 pour s’adapter à la source.

Il y a ensuite les sorties, au nombre de quatre. Soit vous reliez le CXN v2 à un DAC en utilisant les prises coaxiale et optique. Soit vous utilisez son DAC interne et les sorties analogiques symétriques ou asymétriques. Dans tous les cas, le CXN v2 peut être utilisé en mode préamplificateur. Le volume devient pilotable depuis le potentiomètre en façade et l’application mobile.

Le châssis est assez lourd mais l’organisation intérieure se contente de deux cartes. La plus petite s’occupe de l’alimentation. Elle est reliée via deux nappes à la carte principale organisée en trois zones. Il y a tout d’abord la gestion du réseau et des ports USB, puis la partie concernant les différentes entrées. La troisième partie s’occupe de la conversion vers les sorties analogiques. Celle-ci est assurée par deux puces Wolfson WM8470 24 bits. Cambridge applique son suréchantillonnage maison ATF2 de deuxième génération visant à améliorer « chaleur, profondeur et nuances ».

Fonctionnalités du CNX v2

L’installation se déroule en suivant les informations à l’écran du streameur puis en téléchargeant l’application mobile Cambridge StreamMagic. Un QR code est affiché pour vous amener directement à la page de chargement. La connexion au réseau sans fil passe par AirPlay si vous possédez un iPhone ou via Google Home avec un smartphone Android. Vous pouvez aussi vous contenter de la liaison filaire via la prise Ethernet. Une télécommande infrarouge est fournie. C’est celle de la gamme CX puisqu’elle permet de piloter indifféremment les amplificateurs, le transport CD et ce streameur.

L’application StreamMagic est un peu déroutante au premier abord car elle applique une logique différente de la plupart des apps de lecture audio en réseau. Le premier écran s’appelle « Hub » et liste les derniers accès : les dernières radios écoutées, les dernières sources écoutées. Elle présente également les services audio qui ne sont pas intégrés à l’app Cambridge pour vous renvoyer vers leurs propres apps.

Qobuz est intégré à StreamMagic et on le trouve dans le troisième écran « Media ». Ici sont listés les serveurs UPnP de votre réseau ainsi que les clés USB branchées sur le CXN v2.

L’intégration de Qobuz est complète avec un menu principal pour la recherche, les recommandations, vos playlists, favoris et achats. En cours de lecture, il est bien sûr possible d’ajouter un titre à une playlist Qobuz existante.

La lecture des versions Hi-Res est assurée et confirmée grâce à un petit logo affiché à côté des morceaux concernés. Les autres écrans donnent accès aux radios web et aux entrées physiques du CNX v2. Les paramètres complets du streameur se trouvent sur cet écran des périphériques.

Il est possible d’effectuer les manipulations avec l’aide de l’afficheur du streameur et des boutons qui l’accompagnent. Mais toutes les fonctions ne sont pas présentes et l’absence de tactile rend la navigation assez fastidieuse. De plus, les informations affichées pourraient être plus complètes. En lecture d’un titre venant de Qobuz, la source Qobuz n’est inscrite à aucun endroit sur l’écran par exemple. Toutefois, l’accès aux présélections directement reste un avantage majeur pour lancer immédiatement sa radio web (mais pas vos playlists Qobuz préférées).

A l’écoute

Tout d’abord, si vous utilisez la sortie symétrique XLR, nous vous conseillons de régler le mode de sortie en préampli, même dans le cas où le CNX v2 serait relié en tant que source sur un intégré ou un préamplificateur. En effet, le niveau de sortie XLR est assez faible. Il est donc préférable de choisir le mode préampli et de régler le volume à 100 %. Ceci étant fait, nous avons débuté sur les sessions orchestrales autour de Stacey Kent, I Know I Dream, pour profiter d’un centre solide. La voix de la chanteuse américaine est stable face à nous, bien détourée, avec l’ensemble des instruments réalisant un demi-cercle derrière elle. La scène sonore est moins large qu’avec d’autres streameurs mais elle s’étend sans peine d’une enceinte à une autre sans aucun trou.

Sur la Célèbre Tarantelle de Louis Moreau Gottschalk conduite par Richard Rosenberg, nous retrouvons à nouveau cette restitution caractéristique où tout est mis en œuvre pour magnifier l’élément central, en l’occurrence le piano. Nous pouvons ressentir sans effort tous les détails du jeu au clavier tandis que les cuivres et les bois viennent en support en arrière-plan, le tout avec une sensation d’épaisseur et de présence. Le CXN v2 possède cette capacité à bien différencier les informations transmises de la meilleure façon possible à notre intégré. Il s’en sort avec les honneurs sur ce type de morceau peu facile à traiter pour, au final, notre plus grand bonheur à l’écoute.

Tom Misch est un peu moins funky depuis qu’il est signé chez Blue Note, où ses créations penchent vers un acid jazz expérimental, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Sur son dernier EP What Kinda Music, le Cambridge CXN v2 nous démontre qu’il sait aussi respecter le registre des basses fréquences. Le grave a de l’ampleur, de la poigne et une certaine rondeur naturelle parfaitement restituée. Il n’y a pas de déséquilibre, mais au contraire des fondations sur lesquelles viennent se reposer les nappes de synthé, la voix toujours bien centrée, et la multitude d’éléments sonores dont Tom Misch parsème ses morceaux.

Les + :

Écran couleur

Entrées numériques et fonction préampli

Compatibilités Roon, AirPlay et Chromecast

Image centrale solide et bien définie

Sensation de présence

Grave bien charpenté

Les - :

Écran en façade non tactile

Interface spartiate

Conclusion

Le Cambridge CXN v2 est un produit très intéressant à plusieurs titres. Côté musique, il maîtrise son sujet avec en point d’orgue une excellente capacité à détourer et à mettre en avant les voix et les instruments leaders placés au centre. Il les sépare du reste des enregistrements en créant un second plan avec les ambiances et l’accompagnement. Le résultat provoque une sensation de présence et de réalisme plus qu’engageante. Il inclut bien entendu Qobuz en Hi-Res de façon native. Il laisse également le choix d’utiliser Qobuz sur un smartphone Android ou iOS via Chromecast Audio et AirPlay2, tout en ajoutant la compatibilité Roon. Quelles que soient vos habitudes, le CXN v2 s’adapte. Enfin, c’est un préamplificateur numérique pouvant fonctionner tout simplement avec un bloc stéréo grâce à son contrôle de volume et à ses trois entrées numériques. Un appareil prêt à apporter la musique dématérialisée à n’importe quel système !

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