L’Amiron Home n’est pas une nouveauté. C’est un casque devenu une référence au fil du temps et que nous n’avions pas encore eu l’occasion de tester. Nous vous invitons à le découvrir plus en détail à travers ce test. Ce casque est dédié avant tout aux écoutes sédentaires où il promet de reproduire toute la musique dans ses moindres détails pour de longues heures d’écoute.

Le Beyerdynamic Amiron Home est donc un casque ouvert. La gamme dite Tesla de Beyerdynamic se compose de quatre casques. Cette technologie propre à la marque allemande repose sur l’emploi d’un système magnétique très puissant, bien plus que les casques concurrents. Cette puissance est destinée non pas à délivrer des niveaux sonores élevés mais à maîtriser les déplacements du transducteur. Le système Tesla supprime toute vibration dans le médium pour des écoutes à la fois plus précises et plus « détendues ».

Les autres casques Beyerdynamic Tesla sont représentés par l’Amiron Wireless : une déclinaison close et Bluetooth de l’Amiron Home pour des écoutes hors de la maison. Le reste du casque est quasiment identique à l'exception de l’impédance de sortie si l’on souhaite utiliser la version Wireless en filaire. Deux modèles supérieurs viennent compléter cette gamme, les T1 et T5. L’arceau est identique, la mise en œuvre des transducteurs est différente. Le design vient d’évoluer légèrement avec l’application du nouveau logo Beyerdynamic. Le T1 est ouvert tandis que le T5 est clos. Si vous appréciez la technologie Tesla, vous avez donc le choix, avec des tarifs qui vont de 500 à 1 000 euros environ.

Caractéristiques

Prix : 500 €

Impédance : 250 ohms

Sensibilité : 102 dB SPL / 1 MW @ 500 Hz

Réponse en fréquence : 5 Hz - 40 kHz

Transducteur : 45 mm à technologie Tesla

Câbles fournis : 1x câble 3 m asymétrique jack TRS 3,5 mm, 1x adaptateur jack 3,5 mm femelle – 6,35 mm mâle (autres câbles en option)

Accessoires : boîte rigide de transport

Poids : 340 g  

Présentation générale de l’Amiron Home

L’Amiron Home est un casque conçu pour durer, de par sa fabrication et les matériaux employés. Tout d’abord, arrêtons-nous sur les pièces qui lient l’arceau aux oreillettes. Ces sortes de fourches sont faites de métal rigide de plus d’un millimètre d’épaisseur qui n’a aucune chance de plier. Elles tiennent les oreillettes via deux pièces pivotantes vissées. Les assemblages sont parfaits.

L’arceau est recouvert d’une suédine noire à l’intérieur, grise à l’extérieur. Les fourches coulissent dans l’arceau via deux pièces de terminaison en plastique. Sur celles-ci, le logo Beyerdynamic est imprimé à l’extérieur. A l’intérieur se trouvent différentes indications comme l’adresse de Beyerdynamic accompagnée d’un « Made in Germany », l’impédance et le numéro de série du casque. Les indications droite et gauche se trouvent également ici.

Le confort est royal. Le casque tient bien sur la tête sans trop appuyer grâce à un rembourrage conséquent. Le réglage de l’arceau pour l’adapter à sa tête se fait via de petits picots empêchant toute modification intempestive. Les coussinets entourent l’oreille sans créer d’effet de chaleur, même sur la durée. Ils sont eux aussi recouverts de suédine. L’isolation vers l’extérieur n’est pas son point fort. C’est de toute façon assez rare avec un casque ouvert.

Les coques extérieures sont faites d’une seule pièce dans une matière rigide et résistante qui cercle la grille laissant s’exprimer le transducteur. La grille est barrée d’un logo métallique. Le style reste classique et peu démonstratif. Beyerdynamic fait dans l’efficace. Une fois encore, il n’y a rien à redire du côté de la finition et de la résistance du casque. Par ailleurs, lorsqu’on le retire, il repose sur les angles de la fourche en métal. Ainsi, aucune pièce ne risque de voir sa peinture se rayer et s’abîmer dans le temps.

Fonctionnement de l’Amiron Home

La technologie Tesla avec son large système magnétique est associée à un transducteur de 45 mm, ce qui représente un diamètre important. Il a la capacité de couvrir une large plage de fréquences, de 5 à 40 000 Hz. C’est cette donnée qui lui offre la certification Hi-Res revendiquée, c’est-à-dire la possibilité de reproduire les très hautes fréquences.

L’impédance est du genre élevée avec 250 ohms. L’Amiron Home sera plus à l’aise derrière un ampli casque ou relié à la prise d’un amplificateur intégré Hi-Fi ou home cinéma. Si vous souhaitez l’utiliser en mode nomade, prévoyez un module d’amplification ou un DAP suffisamment puissant. Cependant, avec sa faible isolation, il est préférable de ne pas le sortir du salon.

Beyerdynamic livre l’Amiron Home dans une sacoche rigide de transport. Comme le casque ne se plie pas, la sacoche est volumineuse mais elle remplit parfaitement son objectif de protection. Cette sacoche est disponible en accessoire si nécessaire. Elle ménage la place nécessaire pour ranger le cordon de 3 mètres.

Celui-ci est séparé pour les oreillettes gauche/droite. Il est détachable, ce qui permet de le remplacer ainsi que d’envisager l’utilisation d’un ampli casque symétrique avec le câble adapté. A ce propos, Beyerdynamic propose en accessoire un cordon symétrique se terminant par une prise XLR-4. Vous pouvez trouver d’autres câbles chez d’autres fournisseurs se terminant par exemple par une prise mini-jack 4,4 mm ou par deux prises jack 6,35 mm séparées.

A l’écoute

Les écoutes se sont déroulées avec un DAC/ampli casque RME ADI-2 Pro AE. Tout d’abord avec le cordon d’origine puis avec un cordon symétrique. La source était l’application Qobuz sur Mac. L’Amiron Home joue sur du velours, tout comme la matière qui le compose. La restitution est élégante, dans la finesse. Avec beaucoup d’ouverture sur les voix tel celle de Lianne La Havas sur son dernier album éponyme. Centrée, plutôt en hauteur par rapport aux instruments, la voix est bien séparée d’eux tout en bénéficiant d’une excellente résolution. C’est tout simplement agréable, jamais forcé. Il y a assez de présence et de vie grâce à un message d’ensemble qui dépasse aisément les limites du casque.

Le titre Bad Guy de Billie Eilish passe très bien en démontrant les capacités de l’Amiron dans les basses fréquences. Elles ont du corps et de la matière, à défaut de descendre exagérément dans les tréfonds de l’infragrave comme le promet la fiche technique. Il en manque un peu dans ce domaine, ce qui nous donne un ensemble dégraissé, jamais traînant ni bourdonnant, pour continuer sur le registre de l’écoute agréable. Les différentes strates de réverbération sont reproduites bien en dehors du casque, l’un des avantages de sa conception ouverte. Ce parti pris se confirme sur les titres de l’album A Motown Holiday qui animeront vos soirées de Noël. L’ambiance est retranscrite avec brio dans et, virtuellement, en dehors du casque, mais la rythmique R&B manque un poil d’assise. Le passage en mode symétrique double la puissance, ce qui ne suffit pas à récupérer cette assise. En revanche, la scène sonore bénéficie d’une ouverture encore plus grande, de détails encore plus précis dans l’espace sonore hors des limites du casque. La séparation semble subjectivement plus importante.

Sur le titre Trust issu de l’un des derniers albums de George Duke, l’Amiron Home découpe chaque instrument pour une lisibilité maximale sans agressivité aucune. Il manque un soupçon de chaleur dans le bas-médium. Un petit manque qui pourrait laisser croire que le rendu de ce casque est froid. Il n’est pas froid, il est simplement droit. Ce casque n’enlève ni n’ajoute rien. Il n’arrondit pas les angles et n’enjolive pas le résultat. Cette qualité permet de monter un peu plus le volume pour plus de confort d’écoute sans agresser l’oreille et profiter encore mieux des moindres détails de chaque enregistrement.

Les + :

La large scène sonore

La qualité de fabrication

La beauté des timbres dans le médium

Le câblage symétrique en option

De longues écoutes sans fatigue

Les - :

Manque d’assise dans le grave

Isolation perfectible

Conclusion

Le Beyerdynamic Amiron Home mérite amplement sa réputation et les multiples récompenses qui l’accompagnent. Si vous vous demandez à quoi peut correspondre un casque audiophile, cet Amiron en est un parfait représentant. Droit dans sa restitution, pas du tout gras dans le grave, sans agressivité dans le médium, l’Amiron reproduit ce qu’on lui donne avec une grande élégance. De conception ouverte, il crée une large scène sonore où les limites du casque se font oublier. Les voix et les instruments sont détachés les uns des autres pour permettre un suivi facile de chaque élément. Toutes ces qualités sont obtenues grâce au cordon fourni. Vous pouvez aussi tenter la liaison symétrique avec le câble Beyerdynamic en option, ou tout autre modèle, qui ouvre encore plus l’espace tout en précisant les placements. Enfin, l’Amiron Home est confortable grâce à un arceau et des oreillettes offrant un excellent maintien sans serrer la tête ni étouffer les oreilles. Un casque hautement recommandable faisant partie des meilleurs choix possibles dans sa gamme de prix.

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