Par Omer Corlaix.

La romancière Céline Minard s’est fait remarquer en septembre dernier par un livre mettant en scène le grand ouest américain, Faillir être flingué. Le cow-boy serait-il le nouveau héros de la vieille Europe ? La Fanciulla del West (1910) de Giacomo Puccini entre en février par la grande porte au répertoire à l’Opéra de Paris tandis que le Teatro Real de Madrid nous propose une création du compositeur étasunien Charles Wuorinen (*1938) dont le livret est adapté d’une nouvelle d’Annie Proulx, Brokeback Mountain.

Celle-ci fut également le scénario d’un film québécois d’Ange Lee, Le Secret de Brobeback Mountain couronné 2005 par un Lyon d’or à la Mostra de Venise. La tendresse vient tempérer ici un monde que l’on s’imaginait seulement viril. L’Opéra de Lyon n’est pas en reste avec cette chevauchée américaine qui déferle des Folles journées de Nantes à la capitale des Gaules en nous proposant la reprise de Tender land (1954) d’Aaron Copland au Théâtre de la Croix-Rousse. Cette œuvre lyrique met en scène le dure labeur d’une famille de fermier du Middle-west. Nous boirons jusqu’à la lie le western puisque, Strasbourg, l’Opéra National du Rhin, sera aussi américaine en avec la création française de l’opéra de John Adams, Doctor Atomic (2005) mettant en scène le père de la bombe atomique, le savant J. Robert Oppenheimer. Nous voilà revenu sur terre et à sa dure réalité !

L'Ouest, rien de nouveau ?

Sur les bords de Seine, c’est le grand retour du 13 au 25 février du Festival Présences de Radio France. Le thème de cette 25e est Paris-Berlin. Eh, oui, il y a déjà un quart de siècle que Claude Samuel proposa un « remake » du Festival de Royan (1964 - 1977). Cette année, 13 concerts cxomprenant 9 créations mondiales et 17 créations françaises sont à l’honneur. Le plus prolixe des compositeurs allemands Wolfgan Rihm (*1952) ouvre le Festival avec une création française On aura également à ce concert une création franco-allemande du maître du « temps réel », Philippe Manoury (1952), de retour de San Diego, il est aujourd’hui en résidence à Strasbourg. L’ultime œuvre du festival est Le Visage nuptial de Pierre Boulez. Ce dernier est l’artiste qui a le plus œuvré à la réconciliation franco-allemande. Ainsi sa résidence principale est à Baden-Baden et il est membre de la GEMA, l’équivalent allemand de la SACEM. Citons pêle-mêle quelques noms : Enno Poppe, Mark André, Raphaël Cendo, Oliver Schneller, Jean Luc Hervé, Fabien Lévy, Jörg Widmann, Jérôme Combier, Isabelle Mundry, Robert HP Plaz, Bernard Cavanna, Thierry Pécou… Cela devrait être un grand festival, les petits plats sont biens mis dans les grands plats ! Alors que la fête commence !

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Tender land

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Festival Présences de Radio France