Pone alone

Des Svinkels à Birdy Nam Nam en passant par Triptik, Fabe, la Scred et 9657 voire 9658 autres collaborations, Thomas Parent alias DJ Pone est devenu un vrai ponte du DJing made in France et de la production rap et électro. Et comme la pointeuse marque vingt années au compteur, il était plus que temps que la Meldois signe un véritable album solo juste estampillé de son nom. Radiant qui parait aujourd'hui est d’abord un disque de producteur et non de DJ (raison sans doute qu’il soit signé Pone et non DJ Pone). Les gloutons de scratchs peuvent ainsi passer leur chemin, pas de ça ici pour celui dont le dernier championnat DMC remonte tout de même à 2002… Voilà plutôt un opus assez apaisé, parfois même planant et contemplatif, très personnel et qui ne respire pas le collectif comme souvent avec Pone. Car même s’il s’est très bien entouré (Sage, Jaw de dOP et des Fils du Calvaire, Louisahhh, Boogie Vice et le brillant Superpoze), son disque ne sonne jamais comme une racoleuse foire du featuring. Les cinquante minutes de Radiant ressemblent plutôt à un périple unique, séquencé en variations qui collent à l’époque (des ambiances à la James Blake ça-et-là et, évidemment, à la Superpoze) et qu’on ne lâche pas en cours de route. La virtuosité de Pone réside dans la mise en scène/mise en son de son disque réellement conçu comme un album et non comme le collage de treize pistes. Bref, Radiant montre un Pone radieux.

Pour suivre tout ce qui se passe sur Qobuz, rejoignez-nous sur Facebook !