Il y a 20 ans disparaissait l’immense pianiste Arturo Benedetti Michelangeli…

Comme Evgeni Kissin l’a souvent dit, jamais on n'a entendu Arturo Benedetti Michelangeli jouer ne serait-ce qu'une seule fausse note… Il y a vingt ans jour pour jour, le 12 juin 1995, le pianiste italien, un des plus grands du XXe siècle, s’éclipsait à l’âge de 75 ans. La puissance expressive de Michelangeli était unique. Étonnamment, elle ne se fera entendre que dans un répertoire plutôt restreint pour le génial instrumentiste qu’il était. De Gaspard de la nuit de Ravel, du Concerto pour piano n°4 de Rachmaninov, de la Sonate n°2 de Chopin, du Carnaval op. 9 de Schumann, du Concerto pour piano n°5 de Beethoven ou bien encore dans Debussy, il laissera des interprétations historiques. « Être pianiste et musicien n'est pas une profession, aimait à rappeler celui qui naquit à Brescia le 5 janvier 1920. C'est une philosophie, un style de vie qui ne peut se fonder ni sur les bonnes intentions ni sur le talent naturel. Il faut avoir avant tout un esprit de sacrifice inimaginable. » La magie Michelangeli ! Et le sous-pull satiné, couleur saumon mort, n’y fera rien, l’hypnose est totale. Comme dans cette Fille aux cheveux de lin du premier livre des Préludes de Debussy :

Michelangeli - Debussy - La fille aux cheveux de lin

caprottimusic

Ici, un extrait du documentaire de 1959 Il Maestro di Maestri autour des classes d'été de Michelangeli :

Arturo Benedetti Michelangeli - Masterclass documentary (1959) - Part IV

Daniele Derelli

Enfin, le Concerto en sol de Ravel aux côtés d’une autre sommité de la sphère classique, Celibidache, ici à la direction du LSO :

Arturo Benedetti Michelangeli - Ravel Piano Concerto

Salotti Ars Dei

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