Jazz ? Pas jazz ? Jeune trio de formation classique né il y a trois ans à Toronto, BadBadNotGood (BBNG pour les intimes) n’entre pas si facilement dans les cases du marketing et de l’étiquetage discographique… Il suffit de jeter une oreille attentive à Rotten Decay, Vices ou UWM pour découvrir que leur alliage de jazz, de hip hop, de punk et de musique de club est des plus ambitieux… Car si l’ADN de leur musique est bien jazz, c’est leur passion commune pour le rap qui les a réunis. La première collaboration entre Matthew Tavares, Alexander Sowinski et Chester Hansen fut d’ailleurs une reprise de Lemonade de Gucci Mane et des improvisations basées sur la musique d’Odd Future qu’ils postent sur YouTube. Interpelés par ces relectures atypiques, Tyler The Creator et sa bande font buzzer l’affaire un peu plus. BBNG commence à décoller et se produit dans plusieurs festivals, ouvrant pour le grand vibraphoniste Roy Ayers et attirant l’attention du charismatique DJ britannique Gilles Peterson. Un premier album (BBNG) posté sur bandcamp en juin 2011, un second (BBNG2) en avril 2012 mélangeant compositions originales et reprises de Kanye West, My Bloody Valentine, James Blake et Feist, et BBNG compile les louanges venues d’un peu partout. Signé par Innovative Leasure, le goûtu label d’Hanni El Khatib et Nick Waterhouse, leur troisième livraison sobrement baptisée III leur permettra sans doute de franchir un cap supplémentaire en matière de notoriété. La singularité de leur musique a permis à BBNG de s’offrir quelques collaborations classieuses avec notamment Frank Ocean et Earl Sweatshirt.
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