Prague a en effet connu des grandes heures et reste très liée aux compositeurs tels que Mozart, Smetana, Dvorák, Janácek ou moins connus Myslivecek, Kozeluh, Fibich, Suk…
Pour les touristes amateurs de culture, Prague est un incontournable où, entre le pont Charles, le musée Mucha, la Malá Strana et le château, il aura l’impression de se balader dans un musée à ciel ouvert. Le plus extraordinaire est que partout résonne la musique. Il n’est pas une église ou un endroit historique qui ne propose sa série de concerts de musique classique. Cependant, cinq lieux sont un peu plus emblématiques que Music & Opera se propose de présenter pour Qobuz.
Prague compte trois salles d’opéra qui sont désormais regroupées sous la même institution, mettant fin à la compétition entre les troupes. Car ici, ce sont des chanteurs professionnels en troupe qui forment les rangs comme, par exemple, à la Comédie française de Paris. Et cette compagnie est l’une des meilleurs au monde. Quelques membres tentent parfois l’aventure solo sur les grandes scènes internationales comme récemment le ténor Aleš Briscein ou le baryton Adam Plachetka, prouvant que les voix y sont d’une exceptionnelle qualité. Une autre particularité de l’opéra à Prague est que, outre les grands titres de Verdi, Mozart ou Puccini, on peut y voir chaque saison le répertoire tchèque avec les succès comme Rusalka mais également les œuvres moins connues.
Construit en 1883, le Théâtre National est, comme son nom l’indique, la première scène tchèque inaugurée avec Libuše de Smetana. Même si le répertoire de la salle est ouvert à tous les grands titres d’opéra (Traviata, Carmen, Boris Godunov…), il faut y entendre les œuvres tchèques. Cette saison, Rusalka, bien sûr mais également The Devil and Kate, The Jacobin, autres opéras moins connus de Dvořák ou encore les chefs-d’œuvres Jenůfa de Leoš Janáček, The Bartered Bride de Bedřich Smetana ou la rareté Juliette de Bohuslav Martinů y sont chantés dans une langue forcément idiomatique !
L’autre grande salle de Prague, l’Opéra d’État, a été gérée en son temps par les allemands. Dans les dorures et le velours rouge, Mahler ou Richard Strauss y ont connu le succès. Schönberg y a créé son monodrame Erwartung sous la direction de Zemlinsky. Le répertoire se veut peut-être plus international mais on peut y applaudir une autre Rusalka, incontournable. Cette saison, une nouvelle production de Norma ouvre la saison qui va se poursuivre avec les chefs-d’œuvre aussi variés que Elektra de Strauss, Aida de Verdi, Roméo et Juliette de Gounod ou encore le trop rare Mefistofele de Boito.
Même si Carl Maria von Weber y fut intendant, le Théâtre des États est l’opéra de Mozart. Un monument exceptionnel car c’est ici même de le divin compositeur a dirigé Le Nozze di Figaro et surtout qu’il y a créé Don Giovanni et La Clemenza di Tito. Chaque année, le 27 janvier, on continue à le célébrer avec un joli concert en son honneur. Pour tout amoureux de musique classique, entendre Mozart dans cette salle est un des moments les plus magiques qui soit.
La grande salle de concert porte le fastueux nom de Dvorák Hall et chaque saison, les grands noms de la musique classique se succèdent sur scène comme Anne-Sophie Mutter, Nikolai Lugansky, Valery Gergiev... Cette année également, l’enfant du pays, la grande mezzo Magdalena Kozená y sera en résidence. Elle a invité Mitsuko Uchida, Andrea Marcon et un certain Sir Simon Rattle (l’époux de la dame !).
L’autre grande salle de concert de Prague, chef-d’œuvre de l’architecture Art nouveau, porte de le nom du fameux compositeur de la Moldau, Bedrich Smetana. Le Prague Symphony Orchestra y tient résidence avec des concerts tout aussi passionnants. Cette saison, José Cura y fera entendre sa voix et également ses compositions, entre autre…
