Le premier album choc du jeune Anglo-Nigérian...

En 2015, Juno, son EP autoproduit, avait bien intrigué. Trois ans plus tard et après avoir assuré la première partie de la tournée des sœurs Ibeyi, Vicktor Taiwò développe enfin sur tout un album, sa soul sensuelle contemporaine, sorte de R&B électro. Londonien d’adoption depuis 2000, le Nigérian a pris conscience du bijou vocal niché au fond de sa gorge en chantant dans les chorales d’église. Il attendra pourtant 2012, lorsqu'il décide de faire une croix sur ses études de droit des affaires, pour se consacrer pleinement à la musique. C’est cette voix qui saute aux oreilles dès la première écoute de Joy Comes In Spirit. Ce falsetto jamais racoleur évoquant parfois celui d’un James Blake ou d’un Bon Iver.

Mêlant séquences sobres voire épurées et compositions bien plus expérimentales, Taiwò s’amuse à déconstruire tous les codes du R&B. Et même s’il ne jure que par Erykah Badu, Drake (dont il a repris le Feel No Ways) et quelques autres icônes du genre, les textures sonores qu’il sculpte intriguent et prennent tout leur sens lorsqu'il déploie ses envolées mélodiques. En surface, tout paraît indolore mais en y regardant de plus près, le jeune Anglo-Nigérian a peut-être signé l’un des albums soul les plus osés de 2018…

Vicktor Taiwò - First Movement (Official)

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