Avec un album pop et positif, la Texane confirme surtout qu'elle possède l'une des plus belles plumes de la country actuelle...

En 2013, avec l’impeccable Same Trailer Different Park qui décrocha, à la surprise générale, le Grammy Award du meilleur album country de l’année, Kacey Musgraves avait évité de tomber dans les pièges tendus par Nashville en devenant une 5473e Taylor Swift. Surtout que ses textes parlaient notamment d’homosexualité, de fumette et de mères célibataires, bref de choses qu’on n’aime guère trop dans les franges les plus conservatrices de la country américaine…

Pour Pageant Material, son deuxième opus qui paraissait durant l’été 2015, la Texane poursuivait dans une veine similaire. Lorsqu’une chanson semblait s’engager sur le chemin miné des clichés du genre, la jeune cowgirl donnait un gros coup de collier pour faire brillamment vriller sa composition. On alternait alors entre country pure et country pop en passant par des titres nettement plus rock voire un brin rétro avec banjo et pedal steel ou, à l’opposé, violons langoureux… Sans révolutionner le genre, ni faire vaciller Nashville, la native de Golden au nord du Texas étendait son cercle de fans qui se demandaient sans doute à quoi allait ressembler la suite…

Printemps 2018, Kacey Musgraves sort donc la suite en question. Un troisième album qu’elle ancre encore un peu plus vers la pop. Si les intégristes de la country risquent de lâcher l’affaire, les curieux feraient bien d’écouter Golden Hour jusqu’au bout. Est-ce le fait d’avoir passé la bague au doigt de son collègue Ruston Kelly qui fait de ce disque un traité d’amour avec un grand A. Sans jamais sonner niaiseux, ses chansons d’amour offrent en effet un vrai lâcher-prise émotionnel et une sincérité inédite. Dans une interview accordée à Entertainment Weekly, Kacey Musgraves dit avoir ici été influencée par Neil Young, Sade et les Bee Gees ! Un triumvirat on ne peut plus éclectique et déroutant mais pas si stupide que cela une fois Golden Hour refermé. Reste à se laisser porter par la douceur de ses chansons qui fleurent bon l’été indien et dont les mélodies sont souvent d’une redoutable efficacité. Bref, un disque bien moins anecdotique qu'il n'y paraît...

jeudi 29 mars, Kacey Musgraves était l'invitée du Late Show de Stephen Colbert sur CBS pour interpréter le single Slow Burn :

Kacey Musgraves Performs 'Slow Burn'

The Late Show with Stephen Colbert

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