Déjà le quatrième album pour le prodigieux pianiste de jazz de seulement 16 ans...

A force de radoter qu’il n’est qu’un gamin, Joey Alexander va un jour devenir adulte. Sauf que le très doué virtuose, le jour où paraît ce Warna, son quatrième album studio, n’a QUE 16 ans ! Né à Bali, Alexander a vécu à Jakarta entre 8 et 10 ans avant de déménager à New York en 2014, où il a connu l’une des progressions de carrière les plus fulgurantes jamais observées dans l’histoire du jazz.

Adoubé par des parrains du calibre d’Herbie Hancock et de Wynton Marsalis, il a enchaîné trois impeccables albums studios assez bluffants publiés par MotemaMy Favorite Things en 2015, Countdown en 2016 et Eclipse en 2018 – qui furent de véritables disques de jazz et non les tours de passe-passe d’un singe savant. Marquant son entrée dans la prestigieuse écurie Verve, Warna qui paraît aujourd'hui est tout aussi impressionnant.

Joey Alexander - Warna

JoeyAlexanderVEVO

Présent à ses côtés depuis ses débuts, le contrebassiste Larry Grenadier est toujours de la partie, avec à la batterie Kendrick Scott et, sur certains titres, aux percus le Vénézuélien Luisito Quintero et à la flûte Anne Drummond. En bahasa, la langue officielle de son Indonésie natale, warna signifie couleur. Son piano protéiforme n’en manque pas. Surtout qu’on sent un jeune garçon conscient de transiter de l’enfance à l’âge adulte et d’en rendre compte avec les doigts.

Joey Alexander - Lonely Streets

Joey Alexander

Toujours sous influence Hancock dans son jeu, Joey Alexander signe ici tous les thèmes à l’exception d’une reprise de Joe Henderson (Inner Urge) et de Sting (Fragile). Nouvelle preuve de son talent de compositeur, un domaine pas toujours maîtrisé par certains de ses confrères. Bref, l’ascension se poursuit.

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