À l’occasion de la sortie de la bande originale du film « Maestro » consacré à Leonard Bernstein, nous avons pu rencontrer Yannick Nézet-Séguin au MET de New York. Un entretien sur sa grande idole “Lenny”, Hollywood et la musique classique aujourd’hui.

Yannick Nézet-Séguin on Bernstein, coaching Bradley Cooper for ‘Maestro’ & classical music today

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C’est à l’âge de 12 ans que Yannick Nézet-Séguin découvre la musique de Leonard Bernstein, lorsqu’il casse sa tirelire pour se procurer l’un de ses premiers vinyles : Bernstein y dirige le Philharmonique de Vienne dans la Quatrième Symphonie de Brahms. Depuis, la présence de “Lenny” n’a plus jamais quitté le jeune musicien tout au long de sa carrière, devenant l’une de ses principales références. Aussi, lorsque, trente-cinq ans plus tard, Netflix se lance dans la production d’un biopic consacré au maestro américain, confier l’enregistrement de la bande originale à Yannick Nézet-Séguin sonnait comme une évidence. Le chef d’orchestre a pu prodiguer ses sages conseils au réalisateur Bradley Cooper, par ailleurs acteur principal du film Maestro sorti en décembre 2023 sur la plateforme.

Chef principal du Metropolitan Opera de New York, de l’Orchestre de Philadelphie et de l’Orchestre Métropolitain de Montréal, sa ville d’origine, Yannick Nézet-Séguin a un emploi du temps bien rempli. A la tête de ces institutions, il s’est donné pour mission d’ouvrir le monde du classique au plus grand nombre, même aux non-initiés : “C’est comme la gastronomie”, explique le Canadien, “nul besoin de savoir cuisiner pour apprécier un bon repas, n’est ce pas ?” Outre les créations d’artistes contemporains et de compositeurs de diverses nationalités, la maison d’opéra accueille des productions tirées de scénarios adaptés et d’histoires modernes. Les catégories traditionnelles de la musique classique se voient de fait pulvérisées, tout à fait dans l’héritage de son idole Bernstein, que Nézet-Séguin considère comme un “bâtisseur de ponts”.

*Sous-titres français disponibles