Lorsqu’il n’accompagne pas Sting, son travail à plein temps depuis plus de trente ans, le guitariste Dominic Miller enregistre ses propres disques, comme le très beau « Vagabond » publié sur le label ECM. Un superbe trip instrumental à la saveur jazz (mais pas que) et au fort pouvoir cinématique. L’occasion de rencontrer un grand musicien, discret et plein d’humilité.

Dominic Miller | Qobuz Interview

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Quand il arrive sur son lieu de travail, Dominic Miller ne s’appelle plus Dominic Miller mais « Dominic Miller, guitariste de Sting ». Et ça dure depuis le début des années 90 ! Régulièrement, pourtant, l’Argentin s’isole pour rappeler qu’il n’est pas QUE ça, en enregistrant sous son nom des disques essentiellement instrumentaux. Vagabond est le troisième à sortir chez ECM, un label qui lui va plutôt bien et dont, plus jeune, il suivait religieusement les parutions. Le titre de cette cuvée 2023 est éloquent : on vagabonde entre les textures et les climats, tout un long d’un bel album conçu en quartet avec le batteur israélien Ziv Ravitz, le bassiste Nicolas Fiszman et, grande révélation du disque, le pianiste suédois Jacob Karlzon. Le temps d’une interview, Dominic Miller revient sur la genèse de ce nouveau disque, sur sa relation avec Sting, avec Manfred Eicher d’ECM comme avec les nombreux autres musiciens pour qui il pige depuis des années, et finit en évoquant le rapport qu’il entretient avec sa guitare.