Vladimir Feltsman
Artiste de haute volée, d’une grande sensibilité et finesse, Vladimir Feltsman, reconnu comme l'un des musiciens les plus imaginatifs, éclectiques et captivants de notre époque, est universellement admis dans le cénacle des plus grands pianistes actuels. Lui qui a enduré dans un premier temps tous les sévices de La Guerre Froide et les brimades que lui a infligées son pays natal la Russie, sera — depuis son exil aux Etats-Unis — régulièrement demandé par tous les grands orchestres américains, à l’affiche du Carnegie Hall et du Lincoln Center, et même l'invité du président Reagan.Né à Moscou le 8 janvier 1952, Vladimir Feltsman grandit entre un père compositeur de musique de variétés et une mère pianiste avec laquelle il apprend les premiers rudiments du piano. À six ans, il suit les cours d’Evgueni Timakine à l’Ecole centrale de musique de Moscou. Premier concert à 11/12 ans avec l’Orchestre Philharmonique de Moscou où il joue le Concerto et la Rapsodie de Kabalevski. En 1967, il entre au Conservatoire de Moscou où il achève sa formation avec Yakov Flier. Quatre ans plus tard, il est lauréat du Concours Long-Thibaud à Paris.
Dès lors, Vladimir Feltsman mène une belle carrière en URSS, Europe de l’Est, Japon et France jusqu’en 1979 où il se risque à demander un visa pour émigrer en Israël avec sa femme. Le châtiment des autorités centrales ne se fait pas longtemps attendre : non seulement sa demande est rejetée mais sa carrière est anéantie ; on ne l’autorise plus désormais qu’à donner des concerts dans des lieux reculés de l’Union Soviétique. Cependant, grâce à la mobilisation du milieu musical, ce purgatoire prendra fin le 21 avril 1987 où il est à nouveau autorisé à se produire en récital à Moscou.
Si ses interprétations ne font pas toujours l’unanimité, en revanche son jeu magistral n’est jamais contesté. Sa virtuosité naturelle flamboyante, associée à une palette de couleurs incroyablement variées par la grâce d'un contrôle absolu de la sonorité, toujours magnifique, sont au service des œuvres dont il livre une lecture éloquente d’une belle unité architecturale. Le pianiste lui-même estime qu'en fin de compte c'est lui le vaisseau de la musique, pas son instrument : "Il y a deux sortes d’artistes : ceux qui s’expriment et ceux, comme moi, qui se voient comme un vecteur de la musique » dit-il.
Au fil de sa carrière, Vladimir Feltsman a montré une énergie impressionnante dans le déroulement de son activité musicale. Depuis son immigration aux Etats-Unis en 1987, il a façonné un important répertoire allant de la musique baroque aux compositeurs du XXe siècle (où figurent des Russes peu connus) que reflète son importante discographie. Par ailleurs, en tant que tenant de la grande tradition du piano, il estime essentiel de consacrer une grande partie de son temps à l’enseignement, qu'il partage entre sa Distinguished Chair of Professor à l’Université de New York et le College of Music de New York City, ainsi qu’à l’International Festival-Institute « Piano Summer at New Paltz » (dont il est le fondateur) où ses cours attirent des musiciens du monde entier.
En dehors du répertoire romantique toujours au cœur de ses programmes, Vladimir Feltsman voue un culte particulier à la musique de Bach alors qu’il a été formé dans un pays pourtant dominé par des géants comme Tchaïkovski, Chostakovitch ou Prokofiev : « Oui, Tchaïkovski est un grand compositeur, mais c’est Bach qui m’a amené à la musique et m’a porté dès mon plus jeune âge et tout au long de ma vie », dit-il. « Bach a consacré sa vie à ses compositions dont la portée dépasse n’importe quel écrit de la langue parlée. Sa musique est la poésie de la connaissance. À travers la compréhension de sa musique, vous pouvez automatiquement saisir n’importe quelle autre musique. » Son interprétation de Bach, d'une grande intensité, se caractérise par une rigueur contrapuntique parfaite contrastant avec ses libertés envers la partition qui ne manquent pas de faire controverse...
Outre le pianiste, le chef d'orchestre Vladimir Feltsman a une présence grandissante. Il aime répéter que cette compétence n’est pas d’aujourd’hui, puisqu’il a travaillé la direction au Conservatoire de Léningrad où il était d’ailleurs camarade de classe de Valery Gergiev.
© Qobuz, 01/2014
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Artiste de haute volée, d’une grande sensibilité et finesse, Vladimir Feltsman, reconnu comme l'un des musiciens les plus imaginatifs, éclectiques et captivants de notre époque, est universellement admis dans le cénacle des plus grands pianistes actuels. Lui qui a enduré dans un premier temps tous les sévices de La Guerre Froide et les brimades que lui a infligées son pays natal la Russie, sera — depuis son exil aux Etats-Unis — régulièrement demandé par tous les grands orchestres américains, à l’affiche du Carnegie Hall et du Lincoln Center, et même l'invité du président Reagan.
Né à Moscou le 8 janvier 1952, Vladimir Feltsman grandit entre un père compositeur de musique de variétés et une mère pianiste avec laquelle il apprend les premiers rudiments du piano. À six ans, il suit les cours d’Evgueni Timakine à l’Ecole centrale de musique de Moscou. Premier concert à 11/12 ans avec l’Orchestre Philharmonique de Moscou où il joue le Concerto et la Rapsodie de Kabalevski. En 1967, il entre au Conservatoire de Moscou où il achève sa formation avec Yakov Flier. Quatre ans plus tard, il est lauréat du Concours Long-Thibaud à Paris.
Dès lors, Vladimir Feltsman mène une belle carrière en URSS, Europe de l’Est, Japon et France jusqu’en 1979 où il se risque à demander un visa pour émigrer en Israël avec sa femme. Le châtiment des autorités centrales ne se fait pas longtemps attendre : non seulement sa demande est rejetée mais sa carrière est anéantie ; on ne l’autorise plus désormais qu’à donner des concerts dans des lieux reculés de l’Union Soviétique. Cependant, grâce à la mobilisation du milieu musical, ce purgatoire prendra fin le 21 avril 1987 où il est à nouveau autorisé à se produire en récital à Moscou.
Si ses interprétations ne font pas toujours l’unanimité, en revanche son jeu magistral n’est jamais contesté. Sa virtuosité naturelle flamboyante, associée à une palette de couleurs incroyablement variées par la grâce d'un contrôle absolu de la sonorité, toujours magnifique, sont au service des œuvres dont il livre une lecture éloquente d’une belle unité architecturale. Le pianiste lui-même estime qu'en fin de compte c'est lui le vaisseau de la musique, pas son instrument : "Il y a deux sortes d’artistes : ceux qui s’expriment et ceux, comme moi, qui se voient comme un vecteur de la musique » dit-il.
Au fil de sa carrière, Vladimir Feltsman a montré une énergie impressionnante dans le déroulement de son activité musicale. Depuis son immigration aux Etats-Unis en 1987, il a façonné un important répertoire allant de la musique baroque aux compositeurs du XXe siècle (où figurent des Russes peu connus) que reflète son importante discographie. Par ailleurs, en tant que tenant de la grande tradition du piano, il estime essentiel de consacrer une grande partie de son temps à l’enseignement, qu'il partage entre sa Distinguished Chair of Professor à l’Université de New York et le College of Music de New York City, ainsi qu’à l’International Festival-Institute « Piano Summer at New Paltz » (dont il est le fondateur) où ses cours attirent des musiciens du monde entier.
En dehors du répertoire romantique toujours au cœur de ses programmes, Vladimir Feltsman voue un culte particulier à la musique de Bach alors qu’il a été formé dans un pays pourtant dominé par des géants comme Tchaïkovski, Chostakovitch ou Prokofiev : « Oui, Tchaïkovski est un grand compositeur, mais c’est Bach qui m’a amené à la musique et m’a porté dès mon plus jeune âge et tout au long de ma vie », dit-il. « Bach a consacré sa vie à ses compositions dont la portée dépasse n’importe quel écrit de la langue parlée. Sa musique est la poésie de la connaissance. À travers la compréhension de sa musique, vous pouvez automatiquement saisir n’importe quelle autre musique. » Son interprétation de Bach, d'une grande intensité, se caractérise par une rigueur contrapuntique parfaite contrastant avec ses libertés envers la partition qui ne manquent pas de faire controverse...
Outre le pianiste, le chef d'orchestre Vladimir Feltsman a une présence grandissante. Il aime répéter que cette compétence n’est pas d’aujourd’hui, puisqu’il a travaillé la direction au Conservatoire de Léningrad où il était d’ailleurs camarade de classe de Valery Gergiev.
© Qobuz, 01/2014
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