Patricia Kopatchinskaja
Elle n’aurait sans doute pas déplu à Joseph Mankiewicz cette violoniste aux pieds nus, d’autant que Patricia Kopatchinskaja possède plus d’un point commun avec l’héroïne d’un de ses films les plus célèbres. Sauvage et indomptable, elle est devenue une star planétaire dont le non-conformisme apporte un peu de piment dans le milieu assez feutré de la musique classique.
Paradoxalement, c’est justement cette musique pourtant si encadrée par la partition qui est source de liberté pour Patricia Kopatchinskaja. Jeune fille, elle a parfois joué dans un ensemble folklorique tzigane avec son père au cymbalum et sa mère au violon. Consciente de la richesse de cet héritage musical, elle en a vite perçu les limites : « Mon père joue toujours de la même façon », dit-elle, « pour transmettre d’une génération à l’autre. Heureusement que je joue du classique, je peux y exercer mon côté subversif. »
Ses interprétations et ses choix de répertoire apportent un vent rafraîchissant et, souvent, une remise en question des habitudes d’écoute. En jouant le mal aimé concerto de Schumann (dirigé par Heinz Holliger chez Audite), des concertos de Bartok et Ligeti ou l’exotique concerto 1001 Nuits dans le harem de Fazil Say (Naïve), Patricia Kopatchinskaja apporte sa fougue et sa soif expressive, avec ce brin de folie qui était aussi celui des compositeurs. Dans la Sonate à Kreutzer de Beethoven (avec Fazil Say chez Naïve), elle n’oublie pas que cette œuvre a fait scandale à sa création et essaye de restituer aujourd’hui ce qui pouvait déranger hier.
Dans Deux, son dernier album paru en février 2018 avec la pianiste Polina Leschenko (Alpha), elle donne une lecture ébouriffante de la Sonate pour violon et piano de Poulenc et insuffle un ton pour le moins personnel (cris et chuchotements, sons sales près du chevalet, outrance expressive) et ouvertement provocateur à la Tzigane de Ravel qui est déjà une parodie en soi. Toutes les limites sont franchies par les deux interprètes qui réécrivent à leur manière la partition, n’hésitant pas à modifier le texte de Ravel au profit de leur démonstration. On adore ou on déteste une telle option à laquelle il est impossible de rester indifférent. On retrouve cette joyeuse fougue tzigane dans l’album Rapsodia (Naïve) paru en 2010, proposant des musiques traditionnelles moldaves jouées avec ses parents (son père est un fabuleux virtuose du cymbalum). Comment rester insensible à cette manière de jongler avec les styles qui fait le grand écart entre le Concerto pour violon de Beethoven (et sa cadence surréaliste), avec Philippe Herreweghe et l’Orchestre des Champs-Élysées (Naïve) et sa fantaisie la plus débridée au service de répertoires nouveaux ?
Patricia Kopatchinskaja a aussi été nommée directrice du Festival Ojai en Californie pour la session de 2018. Ce festival présente chaque année depuis 1947 des concerts, des rencontres et des programmes éducatifs avec une programmation très ouverte, changeant chaque année de directeur. Après avoir été dirigé par des compositeurs, (Stravinsky, Copland, Boulez, Adams, Salonen), il s’est ouvert depuis à des instrumentistes soucieux de modernité.
Plusieurs fois récompensée, la violoniste suisse d’origine moldave a reçu, en janvier 2018, un Grammy Award dans la catégorie « musique de chambre » pour son album Death and the Maiden paru en 2016 chez Alpha, une méditation musicale sur la mort, véritable parcours intérieur avec des pièces de toutes époques dans ses propres arrangements. Patricia Kopatchinskaja ose tout en repoussant sans cesse les frontières du goût et de l’audace.
© François Hudry/QOBUZ
Elle n’aurait sans doute pas déplu à Joseph Mankiewicz cette violoniste aux pieds nus, d’autant que Patricia Kopatchinskaja possède plus d’un point commun avec l’héroïne d’un de ses films les plus célèbres. Sauvage et indomptable, elle est devenue une star planétaire dont le non-conformisme apporte un peu de piment dans le milieu assez feutré de la musique classique.
Paradoxalement, c’est justement cette musique pourtant si encadrée par la partition qui est source de liberté pour Patricia Kopatchinskaja. Jeune fille, elle a parfois joué dans un ensemble folklorique tzigane avec son père au cymbalum et sa mère au violon. Consciente de la richesse de cet héritage musical, elle en a vite perçu les limites : « Mon père joue toujours de la même façon », dit-elle, « pour transmettre d’une génération à l’autre. Heureusement que je joue du classique, je peux y exercer mon côté subversif. »
Ses interprétations et ses choix de répertoire apportent un vent rafraîchissant et, souvent, une remise en question des habitudes d’écoute. En jouant le mal aimé concerto de Schumann (dirigé par Heinz Holliger chez Audite), des concertos de Bartok et Ligeti ou l’exotique concerto 1001 Nuits dans le harem de Fazil Say (Naïve), Patricia Kopatchinskaja apporte sa fougue et sa soif expressive, avec ce brin de folie qui était aussi celui des compositeurs. Dans la Sonate à Kreutzer de Beethoven (avec Fazil Say chez Naïve), elle n’oublie pas que cette œuvre a fait scandale à sa création et essaye de restituer aujourd’hui ce qui pouvait déranger hier.
Dans Deux, son dernier album paru en février 2018 avec la pianiste Polina Leschenko (Alpha), elle donne une lecture ébouriffante de la Sonate pour violon et piano de Poulenc et insuffle un ton pour le moins personnel (cris et chuchotements, sons sales près du chevalet, outrance expressive) et ouvertement provocateur à la Tzigane de Ravel qui est déjà une parodie en soi. Toutes les limites sont franchies par les deux interprètes qui réécrivent à leur manière la partition, n’hésitant pas à modifier le texte de Ravel au profit de leur démonstration. On adore ou on déteste une telle option à laquelle il est impossible de rester indifférent. On retrouve cette joyeuse fougue tzigane dans l’album Rapsodia (Naïve) paru en 2010, proposant des musiques traditionnelles moldaves jouées avec ses parents (son père est un fabuleux virtuose du cymbalum). Comment rester insensible à cette manière de jongler avec les styles qui fait le grand écart entre le Concerto pour violon de Beethoven (et sa cadence surréaliste), avec Philippe Herreweghe et l’Orchestre des Champs-Élysées (Naïve) et sa fantaisie la plus débridée au service de répertoires nouveaux ?
Patricia Kopatchinskaja a aussi été nommée directrice du Festival Ojai en Californie pour la session de 2018. Ce festival présente chaque année depuis 1947 des concerts, des rencontres et des programmes éducatifs avec une programmation très ouverte, changeant chaque année de directeur. Après avoir été dirigé par des compositeurs, (Stravinsky, Copland, Boulez, Adams, Salonen), il s’est ouvert depuis à des instrumentistes soucieux de modernité.
Plusieurs fois récompensée, la violoniste suisse d’origine moldave a reçu, en janvier 2018, un Grammy Award dans la catégorie « musique de chambre » pour son album Death and the Maiden paru en 2016 chez Alpha, une méditation musicale sur la mort, véritable parcours intérieur avec des pièces de toutes époques dans ses propres arrangements. Patricia Kopatchinskaja ose tout en repoussant sans cesse les frontières du goût et de l’audace.
© François Hudry/QOBUZ
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Sol & Pat
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez Alpha Classics le 8 oct. 2021
Voilà un album plus intéressant que son titre pouvait le laisser croire, « Sol & Pat ». Derrière ce nom de duo rappelant le music-hall des années 1940 ...
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Le monde selon George Antheil
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez Alpha Classics le 13 mai 2022
« Pianiste – Futuriste ». Voilà comment le virtuose américain George Antheil (1900-1959) s’est un jour présenté. « Bad boy » ou « enfant terrible » lu ...
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Stravinsky & Prokofiev : Concertos pour violon
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez naïve classique le 14 oct. 2013
4 étoiles ClassicaGramophone Editor's ChoiceHi-Res Audio24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Bartok: Violin Concerto No. 2 / Eötvös: Seven & Ligeti: Violin Concerto
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez naïve classique le 22 oct. 2012
4F de Télérama5 de DiapasonGramophone Record of the YearHi-Res AudioBartok : Concerto pour violon n°2 - Eötvös : Seven, concerto pour violon - Ligeti : Concerto pour violon / Patricia Kopatchinskaja (violon) - Orch. Sy ...
24-Bit 44.1 kHz - Stereo -
Beethoven: Intégrale de l'œuvre pour violon et orchestre
Patricia Kopatchinskaja
Musique concertante - Paru chez naïve classique le 7 sept. 2009
4F de TéléramaLudwig van Beethoven : Concerto Op. 61 - Romance n°1 Op. 40 - Romance n°2 Op. 50 - Concerto (fragment) Woo 5 / Patricia Kopatchinskaïa, violon - Orche ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Plaisirs illuminés
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez Alpha Classics le 8 janv. 2021
Cet enregistrement présente le double concerto pour violon, violoncelle et orchestre du compositeur espagnol Francisco Coll, né en 1985. Les Plaisirs ...
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Sonates et danses pour violon et piano
Patricia Kopatchinskaja
Musique de chambre - Paru chez naïve classique le 15 sept. 2008
9 de Classica-RépertoireBeethoven : Sonate n° 9 "À Kreutzer" - Ravel : Sonate en sol majeur - Bartók : 6 danses populaires roumaines - Fazil Say : Sonate op. 7 / Patricia Kop ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Schoenberg: Pierrot lunaire
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez Alpha Classics le 9 avr. 2021
Arnold Schoenberg's Pierrot Lunaire, Op. 21, of 1912, is one of the best-known works of his atonal-but-not-12-tone period. It's a cycle of 21 short po ...
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
What's Next Vivaldi?
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez Alpha Classics le 4 sept. 2020
Giovanni Antonini et son ensemble Il Giardino Armonico célèbrent un compositeur qui a fait sa renommée : Antonio Vivaldi. Leurs enregistrements des Qu ...
24-Bit 192.0 kHz - Stereo -
Schumann: Complete Symphonic Works
Patricia Kopatchinskaja
Musique symphonique - Paru chez audite Musikproduktion le 2 nov. 2018
24-Bit 48.0 kHz - Stereo -
Schubert: Death and the Maiden
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez Alpha Classics le 14 oct. 2016
Avec l'ensemble américain Saint Paul Chamber Orchestra, la violoniste moldave Patricia Kopatchinskaja – qui vit toujours l'interprétation comme une re ...
24-Bit 192.0 kHz - Stereo -
Time & Eternity
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez Alpha Classics le 13 sept. 2019
Autour de la pièce maîtresse qu’est le Concerto funebre de Karl Amadeus Hartmann, composé en 1939 en résistance au régime nazi, Patricia Kopatchinskaj ...
24-Bit 44.1 kHz - Stereo -
Francisco Coll: Orchestral Works
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez PentaTone le 21 mai 2021
The Orchestre Philharmonique de Luxembourg and Gustavo Gimeno continue their acclaimed Pentatone series of composer portraits with a monograph of a li ...
24-Bit 192.0 kHz - Stereo -
Faradzh Karaev: Orchestral Works
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez Paladino Music le 1 mai 2020
24-Bit 44.1 kHz - Stereo -
Deux (Bartók, Poulenc & Ravel)
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez Alpha Classics le 23 févr. 2018
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le jeu de la violoniste moldave Patricia Kopatchinskaja ne laisse pas indifférent, tant il se détache de celu ...
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Take Two
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez Alpha Classics le 16 oct. 2015
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Rapsodia
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez naïve classique le 20 sept. 2010
Gramophone Editor's ChoiceAvec ses parents (son père est une star du cymbalum), la violoniste Patricia Kopatchinskaja – qui enregistrait il y a peu le Concerto de Beethoven ave ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Michael Hersch: End Stages & Violin Concerto
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez New Focus Recordings le 6 juil. 2018
Si le Concerto pour violon de 2016 signé Michael Hersch (né en 1971) semble un effrayant chaos, l’œuvre reprend bientôt un cours plus linéaire et lisi ...
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Michael Hersch: Carrion-Miles to Purgatory
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez New Focus Recordings le 17 mai 2019
24-Bit 96.0 kHz - Stereo -
Johanna Doderer: Für Violine und Orchester
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez ORF SHOP le 18 févr. 2022
16-Bit CD Quality 44.1 kHz - Stereo -
Galina Ustwolskaja
Patricia Kopatchinskaja
Classique - Paru chez ECM New Series le 12 sept. 2014
Choc de Classica5 de Diapason" Voici une anthologie de référence des sonates de Galina Oustvolskaïa, musique terrible et sereine, expressive et d'une profondeur infinie [...] On a ...
24-Bit 96.0 kHz - Stereo