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Louis Lortie

De l’utilité d’avoir deux grands-mères. Ce n’est pas le pianiste québécois Louis Lortie qui dira le contraire, lui qui se souvient encore d’avoir découvert, abasourdi, sa grand-mère maternelle ouvrir le clavier du vieux piano droit, abandonné dans le sous-sol de la nouvelle maison familiale par les anciens propriétaires, et se mettre à jouer. Pour l’enfant de 7 ans, cela tenait un peu de la sorcellerie de voir tout à coup ces mains courir sur le clavier, le visage semblant lire une partition recouverte d’étranges signes cabalistiques. Quant à sa grand-mère paternelle, il paraît qu’elle jouait encore mieux du piano. L’histoire aurait pu en rester là, mais Louis est frappé par ces sonorités et veut apprendre à lire la musique et à jouer du piano.

La vocation se concrétise vite et le garçon prend aussitôt goût à l’instrument et au travail. Après de rapides progrès, il a la chance de rencontrer une disciple d’Alfred Cortot installée à Montréal qui, non seulement lui apprend à jouer, mais lui enseigne la poétique du maître français, lui faisant comprendre combien la musique va au-delà des notes et de la seule technique. Dès lors, son grand talent aidant, les choses vont très vite pour Louis Lortie qui remporte quelques concours et commence une belle carrière, d’abord dans son pays puis dans le reste du monde. Le pianiste garde une grande tendresse quand il repense à Yvonne Hubert, cette grande personnalité qui avait connu Cortot, mais aussi Fauré et fréquenté le milieu musical parisien du début du XXe siècle.

On a vanté le jeu limpide et les lignes claires du pianiste canadien qui possède une technique à toute épreuve lui permettant de jouer les œuvres les plus difficiles, comme certaines transcriptions de Liszt particulièrement exigeantes. Depuis bientôt trente ans, il enregistre presque exclusivement pour le label britannique Chandos. Outre le répertoire naturel de tout pianiste, Louis Lortie possède une curiosité qui l’amène à jouer beaucoup de musique contemporaine, un état d’esprit qu’il déplore de ne pas toujours trouver chez ses confrères. Il joue George Benjamin, Thomas Adès, Elliott Carter, Heinz Holliger, Witold Lutoslawski, György Ligeti ou Tristan Murail.

Désormais installé à Berlin, Louis Lortie a pris en 2016 la succession de Maria João Pires comme nouveau maître de piano de la prestigieuse Chapelle Musicale Reine Elisabeth, à Waterloo, près de Bruxelles. Il aime passer l’été sur les rivages tranquilles du lac de Côme pour préparer concerts et enregistrements et participer au festival de musique (LacMus Festival) qui s’y tient chaque année. Sa discographie est dominée par les périodes classique et romantique avec une prédilection pour Mozart (en concert, il joue les concertos en dirigeant du piano), Beethoven dont il a enregistré et donné plusieurs fois en concert l’intégrale des sonates, Chopin et Liszt qui forment l’ossature de ses récitals. La musique française tient une place de plus en plus importante dans les programmes de Louis Lortie qui a enregistré toutes les œuvres de Ravel, un album consacré à Fauré et un autre aux concertos de Francis Poulenc. Louis Lortie forme aussi un duo avec le violoniste français Augustin Dumay : ensemble, ils ont enregistré les sonates de Franck et de Strauss et une version à la fois lumineuse et intériorisée des trois sonates pour violon et piano de Brahms pour Onyx. Il joue aussi régulièrement avec sa compatriote Hélène Mercier pour des concerts à deux pianos ou à quatre mains. © FH/Qobuz

Discographie

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