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Léopold Stokowski

Si le cinéma, et en particulier le fameux Fantasia de Walt Disney paru en 1940 qui a fait aimer la musique classique à des générations d’enfants, a rendu Leopold Stokowski célèbre dans le monde entier, il a aussi imposé l’image univoque d’un chef d’orchestre clinquant et superficiel. Il faut dire que tout est spectaculaire chez cet homme hors du commun. Ses origines soigneusement cachées, sa date de naissance rajeunie de cinq ans, sa longévité exceptionnelle (il enregistre ses derniers disques à l’âge de 93 ans), son répertoire pléthorique, sans parler de son habitude, qui était d’ailleurs souvent celle des hommes de son temps, de modifier les partitions qu’il dirige (notamment des œuvres de Beethoven, Tchaikovsky, Sibelius, Bach, Brahms ou Ravel) et son style d’interprétation parfois à la limite du bon goût, avec un manque de rigueur qui faisait dire à Toscanini qu’il « était bon pour l’asile ».

Né en 1882 à Londres, ainsi qu’on le sait aujourd’hui, il était d’origine polonaise par son père et irlandaise par sa mère. Muni d’un « bachelor » en musique du Quenn’s College d’Oxford, il commence à travailler comme organiste à New York où il devient vite populaire parmi les paroissiens, dont certains font partie des Américains les plus fortunés. Mais le jeune Stokowski vise la direction d’orchestre qu’il s’en va parfaire à Paris avant d’être nommé, en 1909, chef de l’Orchestre de Cincinnati.

Trois ans plus tard, il accepte la direction de l’Orchestre de Philadelphie dont il fera un des meilleurs orchestres américains. Le répertoire de Stokowski était immense et englobait toutes les époques, de Bach à Schönberg dont il dirigera toutes les œuvres du vivant du compositeur, certaines en création mondiale. La popularité de Leopold Stokowski ne cesse de s’étendre au point de devenir un des chefs les plus mythiques du siècle. Dirigeant sans baguette, il semblait sculpter la musique dans l’espace, jouant de tout son corps et de son visage très expressif. Sur le plan personnel, Leopold Stokowski, père de 8 enfants, s’est marié à trois reprises et a vécu, en 1938, une idylle très glamour avec Greta Garbo à Capri, alors qu’ils étaient tous deux au summum de leur popularité. Sa troisième épouse était l’actrice, créatrice de mode et (très) riche héritière Gloria Vanderbilt née en 1924.

Passionné par les techniques d’enregistrement, Stokowski grave ses premiers disques en 1917, avec le Philadelphia Orchestra, dans deux Danses hongroises de Brahms. Très soucieux du résultat sonore, il aime collaborer avec les techniciens, n’hésitant pas à placer les musiciens de la manière la plus propice aux micros. A la fin des années 1950, il collabore avec le label EVEREST qui emploie de la pellicule de film 35 mm à la place de la bande magnétique, offrant ainsi un son plus vaste et plus précis. Sa discographie, colossale, et qu’il serait bon de réévaluer aujourd’hui, comprend quelques premières remarquables comme, la Quatrième Symphonie de Sibelius, ou encore les Sixième Symphonie de Chostakovitch et de Vaughan-Williams. En 1973, à l’âge de 91 ans, ce diable de musicien accepte de diriger un orchestre de jeunes musiciens triés sur le volet pour une mémorable Cinquième Symphonie de Tchaïkovski qui est expérimentalement enregistrée avec la nouvelle technique dolby digital. La même année, il signe un contrat discographique avec la COLUMBIA qui devait s’achever… l’année de ses 100 ans ! Il mourra d’une crise cardiaque en 1977 en ayant eu tout de même le temps d’enregistrer, entre autres, la Symphonie italienne de Mendelssohn et la Symphonie en ut que Bizet écrivit à l’âge de 17 ans, deux interprétations lumineuses traversées par le souffle d’une éternelle jeunesse. © François Hudry/QOBUZ    


 


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Discographie

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