L'Escadron Volant de la Reine

Selon la « légende noire » de Catherine de Médicis, l’Escadron volant de la reine était un groupe de dames de la cour, soigneusement choisies pour leur beauté et leur bonne éducation, qui précédaient ladite reine lors de ses innombrables interventions diplomatiques afin d’adoucir les interlocuteurs par leur discours, leur musique et leurs danses – des interlocuteurs appartenant tous de la gent masculine, belliqueuse et rustre (on est à une épouvantable époque de guerres de religion en ce XVIIe siècle, dont l’un des points culminants fut le Massacre de la Saint-Barthélémy en 1572) –, avant que n’interviennent les négociations à proprement parler. Dans un souci d’égalité entre les sexes, l’ensemble L’Escadron volant de la reine, fondé en 2012 pour explorer les répertoires méconnus des XVIIe et XVIIIe siècles, comporte seulement une moitié de gentes dames (bien élevées), une moitié de gentilshommes (non-belliqueux), mais l’esprit de conciliation y est maintenu : rigueur et fantaisie, persuasion et qualité, l’Escadron moderne vole très haut. Premier Prix et Prix du public du Concours international du Val de Loire cuvée 2015, sous la présidence de William Christie, lauréat de l'International Young Artists Presentation d’Anvers en 2013, l’Escadron Volant de la Reine a été créé à l'initiative du violoncelliste Antoine Touche. Ses comparses sont tous issus des Conservatoires supérieurs européens tels que Paris, Lyon, La Haye ou Bruxelles. Que ce soit en formation de chambre ou en petit orchestre, l'Ensemble se démarque par l'absence de directeur artistique. Cette démarche, mûrement réfléchie, permet à chaque membre de s'impliquer dans la réflexion musicale et l'organisation des projets. © SM/Qobuz