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Johnny Hallyday

Fils d'Huguette Clerc (1920-2006) et d'un père belge Léon Smet (1908-1989), Jean-Philippe Smet - alias Johnny Hallyday - voit le jour le 15 juin 1943 à la Cité Malesherbes à Paris. Quelques mois après sa naissance, son père quitte le foyer, obligeant sa mère à reprendre une activité professionnelle. Le bébé est alors confié à sa tante paternelle, Hélène Mar, qui l'élève avec l'aide de ses filles Menen et Desta.

Sa tante, ancienne danseuse et actrice de cinéma, comme ses deux cousines (elles-mêmes danseuses classiques) vont lui révéler très tôt le monde du spectacle et du cabaret. De 1946 à 1948, il vit à Londres où Desta épouse le danseur américain Lee Lemoine Ketcham - alias Lee Halliday. Le trio Lee, Desta et Menen se produit en Europe jusqu'en 1949 puis devient un duo formé par le couple, qui se nomme « Les Halliday ».

Père d'adoption, Lee Halliday surnomme le petit Jean-Philippe «Johnny». C'est tout naturellement que le futur chanteur optera plus tard pour le nom de scène Johnny Hallyday. Il a onze ans quand il fait ses premiers pas devant un public à Copenhague où il chante la Ballade de Davy Crockett, comme des chants traditionnels français et américains, pour laisser le temps au couple de danseurs de changer de costume. Véritable enfant de la balle, il suit un enseignement par correspondance à l'école des enfants du spectacle. Il apparaît dans quelques spots publicitaires, apprend la danse classique, ainsi que le violon qu'il étudie par force et qu'il remplacera par une guitare (malgré la désapprobation de ses oncle et tante). Inscrit au Conservatoire à Genève, il y prend durant deux ans des cours de guitare avec le maître José de Azpiazu avant que celui-ci ne le renvoie pour avoir joué des airs de cow-boy dans la rue.

De retour en France, la famille s'installe dans le quartier de La Trinité à Paris. Le jeune adolescent obtient des petits rôles - figuration dans Les Diaboliques à douze ans, réclame pour une marque de vêtements. Il participe aussi à l'émission enfantine Martin et Martine de Jean-Loup Berger où il chante Dans les plaines du Far-West. Un événement capital va brusquement orienter son avenir : il a quinze ans en 1958 quand il va voir le film de Hal Kanter, Amour frénétique où Elvis Presley chante Hound dog et Loving you ; Johnny subjugué rêve de devenir chanteur rock'n'roll. Dès lors il sera soutenu par son oncle qui fait venir d'Amérique des disques de rock pour l'apprentissage de son neveu. Lee Halliday est persuadé que cette musique encore inconnue en France peut y exploser. Johnny rencontre bientôt Henri Leproux, le fondateur du club de jeunes du Golf Drouot, haut lieu du rock français où il retrouve ses copains - Eddy Mitchell, Jacques Dutronc, Long Chris, Dany Logan. Là, il ne cesse de s'entraîner en reprenant des adaptations françaises de chansons américaines ou des standards country.

Le 30 décembre 1959, Johnny participe à l'émission de radio Paris cocktail de Pierre Mendelssohn, avec Colette Renard. Il chante Viens faire une partie et enthousiasme deux auteurs-compositeurs présents, Jil et Jan, qui le présentent aussitôt au directeur de la maison de disques Vogue, Jacques Wolfsohn. Son premier 45 tours T'aimer follement sort en mars 1960, avec une orthographe erronée de son nom sur la couverture - Hallyday avec deux y au lieu d'un - qui sera définitivement adoptée. Malgré le mauvais accueil des radios et un avis défavorable quasiment unanime sur sa prestation, annonçant même péremptoirement l'échec à coup sûr de la carrière du jeune chanteur, Johnny Hallyday reçoit le soutien de Daniel Filipacchi qui, depuis 1959, avait créé et animait une émission de radio consacrée au rock'n'roll, Salut les Copains (1959-1968). En avril, le voilà à l'émission d'Aimée Mortimer, L'Ecole des vedettes, où il est parrainé par Line Renaud. Il y chante Laisse les filles, s'accompagnant à la guitare en se roulant par terre, ce qui a pour effet de doper les ventes de son disque qui passe en quelques jours de 30 000 à 100 000 exemplaires vendus. Puis tout s'emballe. Son imprésario, Georges Leroux, lui décroche de nombreux concerts. En première partie de la tournée de Sacha Distel en avril 1960 et de celle de Raymond Devos en septembre, Johnny commence à déchaîner les foules en provoquant des mouvements d'hystérie collective chez les jeunes mais de réprobation chez les plus âgés qui crient au scandale. Distel comme Devos n'en ont cure. Dès leur première collaboration, Sacha et Johnny, qui ont pourtant peu de points communs, partageront au contraire une belle amitié et se retrouveront à plusieurs reprises pour des duos inoubliables. Quant à Devos, il prend la défense du jeune chanteur et s'oppose à son renvoi de sa tournée comme le réclame son impresario. La star yéyé devient la terreur des salles de concert où il provoque des dégâts matériels.

C'est le 13 février 1961 que le rock est vraiment lancé en France, lors du concert de Johnny au Palais des Sports (dans le cadre du premier festival international de rock) qui sera gravé sur disque, Johnny et ses fans au festival de Rock'n'Roll, le premier album «live» (en réalité faux «live») de rock au monde. Très vite le jeune chanteur sortira son premier album studio, Nous les gars, nous les filles, qui confortera sa bonne étoile naissante. Quand Johnny n'a encore que 18 ans, il a déjà vendu 1 673 000 disques.

À la suite de désaccords avec le label Vogue, Johnny claque la porte puis entame une nouvelle collaboration avec Philips en juillet 1961 grâce à Johnny Stark qui l'introduit chez l'éditeur. En même temps que sort le 20 septembre Viens danser le twist (qui sera son premier disque d'or), enregistré dans les studios Fontana à Londres, Johnny lance le twist en France, pendant près d'un mois à Paris sur la scène de l'Olympia où Johnny Stark en fera le premier artiste de sa génération à se produire en vedette. Grâce au célèbre imprésario, il peut s'entourer des meilleurs musiciens et apprend à travailler sa voix. Dès lors, plus rien ne freine son ascension fulgurante ; les succès s'enchaînent avec beaucoup plus de retentissement que la réputation sulfureuse qui le précède. Star yéyé, Johnny sort le 20 décembre son deuxième album studio, Salut les Copains, clin d'oeil reconnaissant à l'émission radiophonique ; quelques mois plus tard, à l'été 1962, sera créé par Frank Ténot et Daniel Filipacchi, comme prolongement écrit de l'émission éponyme, le célèbre magazine destiné à la jeunesse yéyé.

Côté cinéma, Johnny fait une rapide apparition dans Les Diaboliques, figure dans le film à sketch Les Parisiennes où il interprète Retiens la nuit (le titre à succès de l'album Salut les copains). Après quelques nouveaux succès dans la chanson, dont le triomphe de L'idole des jeunes sorti le 20 octobre 1962 - une ballade adaptée d'un succès américain, qui façonnera le mythe Hallyday -, Johnny s'illustre dans les comédies musicales Cherchez l'idole, et en 1963 dans D'où viens-tu Johnny ?. Il part à Nashville pour enregistrer les chansons destinées à illustrer ce film qui dépeint la star en icône de la chanson. C'est au cours de son tournage qu'il rencontre Sylvie Vartan (que lui a présentée le producteur Eddie Vartan, frère de la jeune fille), avec laquelle il enregistrera une chanson en duo. L'année suivante, il part pour le service militaire qu'il effectuera en Allemagne.

À son retour, il épouse Sylvie le 12 avril 1965, dans une petite commune de l'Oise dont le lieu, Loconville, a été malencontreusement dévoilé quelques heures avant la cérémonie ; loin du mariage intime, ils se retrouvent dans une bousculade inouïe, devant une marée humaine... Ils formeront tous les deux le couple modèle le plus célèbre de la génération yéyé. Alors que l'année 1966 est celle de la naissance de son fils David, le 14 août, Johnny est en pleine dépression. Sa carrière est en déclin depuis son retour du service militaire. Il écrit la chanson Noir, c'est noir dont la sortie le 20 septembre chez Philips coïncide à quelques jours près avec sa tentative de suicide le 10 septembre ; aggravant son mal-être, sa femme venait de lui annoncer son intention de le quitter. Dans un tel contexte, la chanson devient un énorme tube de l'album Génération perdue, l'un des plus importants de sa production, sorti le 19 octobre. Après deux mois de repos, Johnny remonte sur scène à l'Olympia le 18 novembre ; un concert décisif qui relance sa carrière.

C'est en 1967, avec le film À tout casser dont il compose la bande originale, que Johnny Hallyday révèle pour la première fois de véritables dons pour la comédie complètement occultés par sa carrière de chanteur. Du 15 mars au 16 avril la même année, Johnny et Sylvie sont toujours ensemble et se produisent à l'Olympia ; elle en première partie, lui en deuxième, puis réunis en duo pour le final avec la chanson Je crois qu'il me rend fou. L'année 1969 est marquée par deux grands tubes : Je suis né dans la rue sorti le 6 mai 1969 et quelques semaines plus tard, le 23 juin, Que je t'aime, l'une des plus célèbres chansons de Johnny.

Les années soixante-dix sont marquées par deux collaborations déterminantes qui influenceront fortement le chanteur : celle de Philippe Labro (journaliste, écrivain et cinéaste) puis de Michel Mallory. Avec le premier, Johnny s'oriente vers un rock dur et des chansons plus profondes, souvent engagées et audacieuses comme Jésus-Christ (avril 1970) qui déclenchera, outre les foudres du Vatican, scandales et polémiques en tous genres et bien entendu interdiction d'antenne de l'album, ce qui aura pour effet de doper ses ventes. Suivent en 1971 Oh ! Ma jolie Sarah, un gros succès, et l'album rock Flagrant délit écrit par Philippe Labro. La collaboration avec Michel Mallory durera 8 ans. À son contact, Johnny délaissera le rock agressif pour un rock plus mélodieux. En 1973, Mallory lui écrit Toute la musique que j'aime - qui deviendra un grand classique - publié le 25 avril 1973 dans l'album Insolitudes qui marque la période country, ballades et rock'n'roll du chanteur. La même année sort J'ai un problème - encore un grand succès - en duo avec Sylvie. Parti à Nashville en 1975, il enregistre entre autres un album très country, La terre promise. À la suite de soucis avec le fisc, Johnny s'installe à Los Angeles avec les siens, mais son couple va mal. L'année 1976 est très productive avec Requiem pour un fou (classé au hit parade et disque d'or) suivi de l'album Derrière l'amour, la meilleure vente de la décennie de l'artiste. C'est auréolé de ses succès que Johnny se produit en octobre au Palais des Sports à Paris où son one-man-show attire 200 000 personnes. En 1979, lors de son spectacle L'Ange aux yeux de lasers au Pavillon de Paris, où il porte des lunettes qui envoient des rayons laser sur le public, il interprète, entre autres inédits, Ma gueule, l'un de ses grands succès.

La décennie 80 est un nouveau départ pour Johnny, d'abord au plan personnel puisqu'il divorce de Sylvie Vartan en 1980 et rencontre en 1982 Nathalie Baye qui lui donnera une fille, Laura, l'année suivante. Ensuite au plan musical ; Johnny prouve qu'il sait s'approprier tous les styles, du rock'n'roll à la chanson romantique, en même temps que le rock dur avec Lady Divine. Il s'appuie sur de nouvelles collaborations dont celle de Pierre Billon, créative mais sans tubes. En 1982, il se met à travailler avec Michel Berger, qui lui écrit en 1985 Le chanteur abandonné et un autre futur grand classique Quelque chose de Tennessee, ainsi qu'avec Jean-Jacques Goldman qui signe Gang (1986) contenant Je te promets et Laura. Sortent également Rock'n'Roll Attitude (Michel Berger, 1985), Entre violence et violon et Drôle de métier qui comptent parmi ses meilleures réussites de rock. En même temps, il a l'heureuse opportunité de prouver ses talents d'acteur dans Detective (1985) de Jean-Luc Godard et Conseil de famille (1986) de Costa-Gavras.

Les années 90 replacent sa vie amoureuse au premier plan et, à nouveau, le cinéma en retrait excepté une comédie, La Gamine (1991), où il joue un rebelle au coeur tendre. Après sa séparation d'avec Nathalie Baye, Johnny Hallyday épouse en 1990 Adeline Blondieau, la fille de son ami Christian Blondieau (dit Long Chris), dont il divorcera pour la réépouser en 1994 mais pour peu de temps. En 1996, il refait sa vie avec un jeune mannequin, Laetitia Boudou, avec laquelle il vit toujours, entourée de ses deux filles adoptives Jade et Joy. Véritable bête de scène, il multipliera les concerts gigantesques à grande mise en scène (Parc des Princes en 1993, Bercy en 1995, Las Vegas en 1996, le Stade de France en 1998) en abusant de ses forces qui parfois l'abandonnent. En 1997, Johnny Hallyday reçoit la médaille de Chevalier de la Légion d'Honneur des mains du président de la République Jacques Chirac. Entre 1999 et 2012, il lancera des grands tubes comme Sang pour sang (1999) qui créé l'événement avec des ballades écrites par son fils David, ainsi que Allumer le feu. Un grand rassemblement prendra encore place en 2000 à la Tour Eiffel, un concert gratuit qui rassemblera 400 000 spectateurs. En 2002, sort le double album À la vie, à la mort qui marque son retour dans la chanson après deux années consacrées au cinéma avec entre autres le film Love me (2000) de Laetitia Masson.

On arrive dans les années 2000 où Johnny n'a jamais été aussi populaire, avec des records de vente et un public énorme à ses tournées. Après quarante-trois ans de collaboration avec Universal, il décide de reprendre sa liberté en 2004 avant de sortir un dernier album chez Philips, Ma vérité (où figure Apprendre à aimer). Puis il signe en 2005 chez Warner. En avril il est de nouveau à l'affiche dans Jean-Philippe de Laurent Tuel, film dans lequel il incarne son propre rôle aux côtés de Fabrice Lucchini. En 2007, Johnny réalise son rêve d'enregistrer un album aux influences blues avec Coeur d'homme, premier album chez Warner. À sa sortie en novembre, il annonce une tournée en 2009 comme étant la dernière. En 2009, il est la vedette du thriller Vengeance de Johnnie To, présenté à Cannes, dans lequel il joue le rôle d'un ancien tueur à gages à la recherche de sa fille kidnappée. Mais les problèmes de santé viennent jouer les trouble-fête. D'abord opéré du colon (début de cancer), il est encore hospitalisé quelques mois plus tard pour une hernie discale dont les suites opératoires le mettront sérieusement en danger au point de l'obliger à annuler sa tournée.

2011 est l'année de son 47e album Jamais seul (qui ne rencontre pas un très grand succès) et de sa première expérience théâtrale dans une pièce de Tennessee Williams, Le Paradis sur terre. En 2012, à presque 70 ans, notre rockeur national est reparti pour une tournée (la 181e) débutée en avril, dont il achève la première partie début août. Au cours de l'enregistrement de son nouvel album L'attente, il est hospitalisé le 27 août à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe pour une crise de tachycardie, puis à Los Angeles pour une série d'examens. Une fois rétabli, il reprend les séances d'enregistrement. Ce nouvel album prometteur, sorti le 5 novembre 2012 et qui comprend un duo avec Céline Dion, renoue avec le Johnny éternellement rockeur. Depuis le 4 octobre jusqu'à fin décembre, Johnny poursuit la deuxième partie et fin de sa tournée. Suivront les albums Rester vivant en 2014 et De l'amour en 2015. De quoi faire de sa discographie, l'une des plus importantes de la chanson française avec 51 albums studios, 29 albums live et 165 singles ! Johnny a également enregistré en studio, pour le marché étranger, un album en italien et un autre en espagnol, soit un total de 82 albums produit au cours de ses cinquante-sept années de carrière (1960-2017). Carrière qui s'achève le 5 décembre 2017, le jour où le chanteur perd son combat contre un cancer du poumon à l'âge de 74 ans.

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