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J.J. Johnson

L'un des plus grands trombonistes de l'histoire du jazz, James Louis Johnson dit J. J. Johnson ou Jay Jay Johnson, est né à Indianapolis le 22 janvier 1924. Il commence par apprendre le piano à neuf ans puis choisit le trombone à l'adolescence. Après des formations amateurs, il commence son activité professionnelle au début des années 1940 dans les orchestres de Clarence Love, Snookun Russell, Earl Coleman et Benny Carter, puis participe au premier concert Jazz at the Philharmonic organisé en 1944 par Norman Ganz, aux côtés de Nat « King » Cole, Jack McVea, Meade Lux Lewis, Buddy Rich et Illinois Jacquet, qu'il rejoint l'année suivante dans le big band de Count Basie. Après cette période swing, J. J. Johnson est encouragé par Dizzy Gillespie pour se lancer dans le be bop et dirige ses propres formations avec Cecil Payne, Bud Powell, Max Roach, Sonny Stitt et Leonard Gaskin. Partenaire privilégié du quintette d'Illinois Jacquet entre 1947 et 1949, il accompagne Charlie Parker en studio puis Woody Herman et Dizzy Gillespie, avant de jouer en 1951 pour les troupes mobilisées en Corée et au Japon avec Oscar Pettiford et Howard McGhee. De retour à New York, il rencontre Miles Davis pour les séances Blue Note et Prestige de 1954, puis forme un tandem célèbre et prolifique avec Kai Winding au sein de plusieurs formations, dont le Jay and Kai Quintet jusqu'en 1956 et ponctuellement après des années 1960 à 1980. Compositeur et arrangeur, le tromboniste multiplie les formations et les collaborations pour ses enregistrements en leader à partir de 1958, rejoint les tournées du Jazz at the Philharmonic (1957, 1960). Son éclectisme lui permet de jouer des standards de Kurt Weill avec André Previn, des airs de comédies musicales dans J.J.'s Broadway (1963) ou d'enregistrer avec Dimitri Mitropoulous, Gunther Schuller ou John Lewis. En 1961, il compose la suite pour orchestre Perceptions avec Dizzy Gillespie et interprète à Vienne en 1965 l'Euro Suite avec Friedrich Gulda. Installé en Californie, J. J. Johnson travaille pour le cinéma et la télévision et enregistre six albums entre 1977 et 1984. Il joue à travers le monde et au Village Vanguard de New York en 1987-1988. Retiré de la scène en 1996 et atteint d'un cancer de la prostate, il se suicide le 4 février 2001 à l'âge de 77 ans.


©Copyright Music Story Loïc Picaud 2023

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