Grigory Sokolov
Imprévisible, mystérieux, inspiré, déroutant, obsédé par l’occulte, souvent génial, le pianiste russe Grigory Sokolov ne laisse pas indifférent. Qu’il apprenne par cœur les horaires de chemin de fer ajoute évidemment à sa légende déjà bien ancrée dans l’esprit des mélomanes comme des pianistes qui se pressent pour l’entendre, mais c’est bien l’approche quasi philosophique qu’il a de la musique qui questionne. Mais où va-t-il chercher tout ça ? Né à Leningrad en 1950, Gregory Sokolov s’impose en 1966, il a 16 ans, en remportant le Concours Tchaïkovski présidé cette année là par Emil Gilels. Encore très jeune, il commence à enseigner et ne donne son premier concert qu’à un âge déjà largement mûr.
C’est Paris qui lui offre très vite l’opportunité d’enregistrer des disques dès 1990, au moment où son amie polonaise Yolanta Skura, ex pianiste, lance son propre label OPUS 111. Ce seront d’abord les Variations Diabelli de Beethoven, un enregistrement réalisé à Leningrad en 1985 et édité en France pour l’occasion, puis les productions propres de ce nouveau label, avec, entre autres les Préludes de Chopin en 1990, puis, peu à peu, des œuvres de Bach (L’Art de la Fugue), Brahms, Scriabine ou Prokofiev. Les rapports sont tendus, Sokolov est très difficile et la communication est souvent chaotique, mais le public découvre un artiste hors du commun, un pianiste d’une exigence rare et d’une musicalité qui force le respect.
Grigory Sokolov entre peu à peu dans sa propre légende et refuse obstinément d’enregistrer des disques jusqu’au moment où il accepte un contrat avec DG pour des enregistrements réalisés lors de ses récitals. Nouvelle version des Préludes de Chopin enregistrés au Festival de Salzbourg en 2008 : visionnaire, profondément personnelle et quelquefois à la limite du silence. Son dernier album nous conduit au bord de l’abîme avec des Impromptus et des Klavierstücke de Schubert venus d’un autre monde et une Hammerklavier de Beethoven dont il souligne le lyrisme et l’humanité, loin de la froideur marmoréenne trop souvent de mise dans cette œuvre monumentale et intimidante.
Avec Grigory Sokolov on entre de plain pied dans une autre dimension. Dans le Figaro, Christian Merlin résume bien ce que l’on ressent à l’écoute de ce musicien-médium : « Il nous a tout simplement hypnotisé, nous faisant perdre le sens de l'orientation dans le temps, comme une image de l'éternité »
François Hudry / QOBUZ / janvier 2018
Imprévisible, mystérieux, inspiré, déroutant, obsédé par l’occulte, souvent génial, le pianiste russe Grigory Sokolov ne laisse pas indifférent. Qu’il apprenne par cœur les horaires de chemin de fer ajoute évidemment à sa légende déjà bien ancrée dans l’esprit des mélomanes comme des pianistes qui se pressent pour l’entendre, mais c’est bien l’approche quasi philosophique qu’il a de la musique qui questionne. Mais où va-t-il chercher tout ça ? Né à Leningrad en 1950, Gregory Sokolov s’impose en 1966, il a 16 ans, en remportant le Concours Tchaïkovski présidé cette année là par Emil Gilels. Encore très jeune, il commence à enseigner et ne donne son premier concert qu’à un âge déjà largement mûr.
C’est Paris qui lui offre très vite l’opportunité d’enregistrer des disques dès 1990, au moment où son amie polonaise Yolanta Skura, ex pianiste, lance son propre label OPUS 111. Ce seront d’abord les Variations Diabelli de Beethoven, un enregistrement réalisé à Leningrad en 1985 et édité en France pour l’occasion, puis les productions propres de ce nouveau label, avec, entre autres les Préludes de Chopin en 1990, puis, peu à peu, des œuvres de Bach (L’Art de la Fugue), Brahms, Scriabine ou Prokofiev. Les rapports sont tendus, Sokolov est très difficile et la communication est souvent chaotique, mais le public découvre un artiste hors du commun, un pianiste d’une exigence rare et d’une musicalité qui force le respect.
Grigory Sokolov entre peu à peu dans sa propre légende et refuse obstinément d’enregistrer des disques jusqu’au moment où il accepte un contrat avec DG pour des enregistrements réalisés lors de ses récitals. Nouvelle version des Préludes de Chopin enregistrés au Festival de Salzbourg en 2008 : visionnaire, profondément personnelle et quelquefois à la limite du silence. Son dernier album nous conduit au bord de l’abîme avec des Impromptus et des Klavierstücke de Schubert venus d’un autre monde et une Hammerklavier de Beethoven dont il souligne le lyrisme et l’humanité, loin de la froideur marmoréenne trop souvent de mise dans cette œuvre monumentale et intimidante.
Avec Grigory Sokolov on entre de plain pied dans une autre dimension. Dans le Figaro, Christian Merlin résume bien ce que l’on ressent à l’écoute de ce musicien-médium : « Il nous a tout simplement hypnotisé, nous faisant perdre le sens de l'orientation dans le temps, comme une image de l'éternité »
François Hudry / QOBUZ / janvier 2018
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