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Francois Club

Après la morsure de Cobra, premier LP qui réinventait une french pop cousue-main, à l’étoffe princière et au phrasé gainsbourien, François Club remet le couvert (en argent) sur Nickel Chrome. Producteur multi-instrumentiste, aussi à l’aise dans la composition électroacoustique et expérimentale que dans la synthpop laidback, l’artiste tout-terrain a de l’or au bout des doigts. Un pied dans le classique, un autre dans la chanson et la tête à l’envers dans les rave parties, sa jeunesse toulousaine est tissée d’influences de tous bords. Il est alors choriste au sein du choeur de chambre Les éléments, avec l’orchestre baroque de Toulouse, et joue simultanément des synthés dans le groupe Aquaserge, avec lequel il enchaîne les tournées en Europe et aux Etats-Unis. Il finit par monter son propre groupe (FOCA) qui n’aura qu’une durée de vie éphémère, avant d’entamer une carrière solo en créant son propre doppelgänger, entre gendre idéal et bad boy. Adopté en 2015, le pseudonyme François Club provient en réalité d’une erreur de compréhension de son véritable patronyme. Tout s’enchaîne : l’EP Paramilitaire sort confidentiellement en 2016 et l’album Cobra voit le jour quatre ans plus tard chez Requiem pour un Twister. Pendant les confinements successifs, il s’isole dans un coin paumé du Tarn puis d’Ardèche où il compose en autarcie une ribambelle de nouveaux morceaux qui forment la matrice de ce nouvel album, dans une quiétude irréelle et un peu angoissante sur les bords. Le peaufinage de la production s’accomplit dans le homestudio La Bergerie en Occitanie, aux bons soins d’Emma Mario (Astrobal, Stéréolab, Nina Savary…). Avec la création de son propre label, Disque Hyper Souple, le producteur inclassable jette désormais des ponts entre ambient, électroacoustique et dreampop synthétique chantée en frenchie. Gorgé de soleil froid et d’amour sans lendemain, Nickel Chrome redore le blason des sentiments ambivalents, où la mélancolie affleure derrière la nonchalance. Savamment ourlé de synthétiseurs soyeux et d’un chant suave, cette nouvelle collection printemps-été ne choisit jamais son camp : italo disco ou Haruomi Hosono, Sébastien Tellier ou Étienne Daho, Alain Chamfort ou Flavien Berger, Brancusi ou Hokusaï… Sophistiquées derrière leur naïveté apparente, oniriques sans ironie, ces chansons de l’innocence aux paroles faussement désinvoltes vous trottent sans répit dans la tête, ouvrant l’horizon insoupçonné d’une variété sous LSD. Ephémérides sentimentales plongées dans l’azote liquide (Les cités d’or), réminiscences des années teuf façon Top 50 mid-eighties (On danse en basket), technopop teintée d’inflexions funk période Love on the Beat (SMS, Ne le dis pas) ou amorce d’un virage électro à la Kraftwerk (Transatlantique) jusqu’à l’hymne summer vibe régressif (Bleu Orangina), on traverse la ville en décapotable quand la nuit s’étiole tandis que les baisers ont un goût amer. Lever de soleil irisé et synthétiseurs polychromes, tropicalisme éthéré et mélodies coupées à l’aspartame, François Club fait l’éloge du dérisoire et de la légèreté. De boniments en roucoulade, se riant des bons sentiments, le chanteur de charme nous entraîne avec lui vers un destin insolite sur les flots bleus de l’été. Bienvenue dans le multivers de François Club, dont l’avatar plane très haut dans un ciel phosphorescent.

Discographie

12 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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