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Eugene Ormandy

Les très nombreux enregistrements d’Eugene Ormandy et de l’Orchestre de Philadelphie représentent pour la majorité des mélomanes l’illustration d’un certain style américain, basé sur l’opulence sonore et l’expression d’un romantisme systématiquement appliqué sans beaucoup de discernement à tous les compositeurs. Dans les années 1950 à 1980, ce culte du beau son se partageait de part et d’autre de l’Atlantique entre Karajan à Berlin et Ormandy à Philadelphie.

Symbole de l’Amérique symphonique, Eugene Ormandy était pourtant un enfant de l’Europe centrale, né en 1899 à Budapest dans cette Hongrie alors toute dévouée à la musique. Violoniste de talent, Jenő Blau (son patronyme d’origine avant qu’il n’américanise son nom) donne ses premiers concerts à l’âge de 7 ans tout en étudiant le violon avec Jenő Hubay et la philosophie plus tard à l’université. En 1921, il part s’installer aux Etats-Unis où il est engagé comme violoniste par des compatriotes émigrés comme lui. Par hasard et par nécessité, il commence aussitôt à diriger des petits orchestres accompagnant en direct des films muets. Son talent est vite repéré au point de l’engager pour remplacer Toscanini au pied levé pour un concert de l’Orchestre de Philadelphie à Minneapolis, en 1931. Le jeune homme est lancé et sa carrière ne subira aucune éclipse jusqu’à sa disparition en 1985.

C’est d’abord l’Orchestre de Minneapolis (aujourd’hui Orchestre du Minnesota) qui lui offre son premier poste avec lequel il va enregistrer ses premiers disques pour la RCA VICTOR, Háry János de Kodaly, Verklärte Nacht (La Nuit transfigurée) de Schönberg, ainsi que la 7e Symphonie de Bruckner et la 2e de Mahler, deux enregistrements qui firent sensation à l’époque.


Ce seront surtout les quarante-quatre ans qu’Ormandy passera à Philadelphie qui marqueront l’histoire de la musique aux Etats-Unis. C’est avec cet orchestre exceptionnel qu’il enregistrera des centaines de disques : certains sont devenus mythiques, réalisés souvent très rapidement comme on le fait si souvent aux Etats-Unis, la plupart du temps sans reprises comme au concert. Ormandy et ses musiciens partiront souvent en tournée, allant jusqu’en Finlande où ils joueront la 4e Symphonie de Sibelius, un de ses plus purs chefs-d’œuvre, devant le compositeur qui recevra ensuite le chef et ses musiciens dans sa demeure d’Ainola, dans la banlieue d’Helsinki.

Ormandy s’est surtout illustré dans le grand répertoire du romantisme crépusculaire de Bruckner, Mahler (dont il réalise l’excellente première gravure mondiale de la 10e Symphonie complétée par Deryck Cooke), Sibelius, Debussy, Ravel, Chostakovitch ou Rachmaninov. Particulièrement fidèle au compositeur russe, Ormandy enregistrera ses concertos avec l’auteur au piano, les symphonies, une Ile des morts inquiétante à souhait et une version incontournable des Danses Symphoniques en 1965. Eugene Ormandy a accompagné de très nombreux grands solistes de son époque avec un grand bonheur comme Rubinstein, Horowitz, Serkin, Oïstrakh, Stern, Van Cliburn ou Ashkenazy. © François Hudry/Qobuz

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