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Emanuel Ax

Né en Ukraine (Union soviétique à l’époque) dans une famille juive polonaise, ses deux parents étaient des survivants des camps nazis, Emanuel Ax apprend les rudiments du piano avec son père, avant que ce dernier décide de s’installer à Varsovie. La famille émigre ensuite en Amérique du nord, d’abord à Winnipeg, au Canada, puis à New York ou Emanuel Ax poursuit ses études à la Juilliard School. La vie est difficile pour ces exilés sans langue, sans argent, allant de petits boulots en petit boulots pour survivre. Sa deuxième maison était, comme il le dit en souriant, le Carnegie Hall où il entend Arthur Rubinstein, Vladimir Horowitz, Sviatoslav Richter, Emil Gilels, les jeunes Vladimir Ashkenazy, Maurizio Pollini et Martha Argerich. « Tous ces gens étaient si formidables : vous alliez à un récital et le lendemain vous essayiez de leur ressembler! » Il devient citoyen américain en 1970, l’année au cours de laquelle il obtient son baccalauréat en français à l’Université Columbia. Ce multi linguiste parle aussi couramment le polonais, sa langue natale jamais oubliée qu’il parle en famille avec sa femme japonaise et ses deux enfants.


Après avoir remporté de nombreux prix internationaux, Emanuel Ax s’investit énormément dans la musique contemporaine américaine en jouant John Adams, Christopher Rouse, Bright Sheng ou des compositeurs occidentaux comme Michael Tippett et Hans Werner Henze. Mais ce sont les classiques viennois qui forment la base de son répertoire, en particulier Joseph Haydn dont il a enregistré tous les concertos et un choix de sonates. Dans ces dernières, Emanuel Ax conjugue une grande virtuosité et une approche stylistique démontrant clairement la perfection d’écriture de Haydn dont Beethoven va largement s’inspirer dans ses propres œuvres. Il a d’ailleurs reçu deux Grammy Award (en 1995 et en 2004) pour ses enregistrements de Haydn. Si la musique de Schubert est restée longtemps un défi pour lui, il l’a maintenant approchée sans être sûr de l’avoir vraiment apprivoisée, car l’homme est modeste. 


Le pianiste américain pratique beaucoup la musique de chambre, d’abord avec Isaac Stern, Itzhak Perlman et James Laredo, puis, aujourd’hui, avec le violoniste grec Leonidas Kavakos et son ami et partenaire le violoncelliste Yo-Yo Ma avec lequel il a enregistré les sonates de Beethoven et de Brahms, des disques salués par la presse. Surnommé le « Superstar Trio » aux Etats-Unis, ils ont enregistré les trois Trios avec piano de Johannes Brahms (SONY CLASSICAL) dans une somptueuse salle de concert perdue dans une petite ville à 40km à l’ouest de Boston, la Mechanics Hall de Worcester, célèbre pour son acoustique impeccable. Après quelques ensembles mythiques : le Beaux-Arts Trio, le Trio Rubinstein, Heifetz, Piatigorski et le Trio Istomin-Stern-Rose, le Trio Ax, Kavakos, Ma semble avoir pris la relève au 21e siècle.


Le jeu d’Emanuel Ax est lumineux, sa technique très véloce, sa sonorité moelleuse, ses tempi jamais précipités, car il aime prendre le temps de s’exprimer et de chanter à travers son clavier. La carrière d’Emanuel Ax est internationale, mais elle se déploie surtout aux Etats-Unis où il fait partie du gotha des pianistes.


Professeur à la prestigieuse Juilliard School, Emanuel Ax est toutefois préoccupé par le fossé toujours plus large divisant professionnels et amateurs. Avec ses amis Yo-Yo Ma et Simon Rattle, il mène une véritable croisade pour que la pratique amateur revienne en force dans les foyers, car, son message est clair, « il n’est jamais trop tard pour apprendre à jouer du piano ».


© François Hudry/QOBUZ/mars 2018

Discographie

71 album(s) • Trié par Meilleures ventes

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