Carlo Maria Giulini
Austère et humble, Carlo Maria Giulini avait tout de la stature du Commandeur mais sans être poseur pour autant. Il était, comme Furtwängler, Celibidache ou le dernier Abbado, de la race des métaphysiciens de la musique. Le temps avait fini par alourdir l’ardeur du maestro qui privilégiait, au fur et à mesure que l’âge avançait, des phrasés amples et de plus en plus lents. Mais cette lenteur était habitée par une intense ferveur, dans une sorte de communion profane.
La carrière de Giulini n’a pas été rapide. A l’Académie Sainte-Cécile de Rome, il travaille la direction d’orchestre avec Bernardino Molinari et commence, à 32 ans, à diriger à la RAI, freiné par la guerre pendant laquelle il se cachait dans Rome après avoir déserté du front tchèque. C’est en 1950 qu’il est nommé à la tête de l’Orchestre de la RAI de Milan qui vient d’être créé. Il rencontre peu après Toscanini et dirige à la Scala, d’abord comme assistant de Victor de Sabata qu’il remplacera comme directeur musical dès 1953. C’est à cette époque que débute sa collaboration avec Luchino Visconti pour Don Carlos au Covent Garden de Londres.
Repéré par Walter Legge, il commence alors à enregistrer de nombreux disques dont certains – Don Giovanni, Les Noces de Figaro, La Traviata, L’Italienne à Alger, Don Carlos – sont entrés dans la légende d’un certain âge d’or de l’opéra. Très exigeant envers lui-même, Giulini avait un répertoire assez mince, ne retenant qu’un petit nombre d’ouvrages soigneusement choisis, Mozart, Rossini et tous les opéras de Verdi. Collaborant étroitement avec Maria Callas qu’il aimait particulièrement, il a joué avec tous les grands chanteurs et solistes instrumentaux de son temps. Cet homme élégant et cultivé a toujours inspiré l’admiration et le respect.
Il est à l’apogée de sa réputation dans les années 1960 et devient un chef très demandé, limitant volontairement le nombre de ses apparitions pour mieux se concentrer sur ses partitions. En 1968, fatigué par les caprices des chanteurs et les humeurs des metteurs en scène, il renonce à l’opéra, continuant une carrière exclusivement symphonique, choisissant de diriger qu’un très petit nombre d’orchestres, à Milan, Paris, Vienne, Berlin, Munich, Rome, Chicago ou Los Angeles. Il acceptera toutefois de diriger un ultime ouvrage, Falstaff, dans une production historique présentée en 1982 à Los Angeles, Londres et Florence. Giulini a assumé le poste de directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles et de l’Orchestre Symphonique de Vienne.
Cessant de diriger en 1998, il meurt à Brescia, en 2005, à l’âge vénérable de 91 ans. Le chef italien aura marqué son époque d’une empreinte indélébile, grâce à son élévation d’esprit qui questionnait la musique comme pour mieux comprendre les mystères de la vie et de l’au-delà. C’est à la fin de son activité qu’il a commencé à aborder la musique de Bruckner et de Mahler dans lesquelles il pouvait étancher sa soif d’absolu et de spiritualité.
Austère et humble, Carlo Maria Giulini avait tout de la stature du Commandeur mais sans être poseur pour autant. Il était, comme Furtwängler, Celibidache ou le dernier Abbado, de la race des métaphysiciens de la musique. Le temps avait fini par alourdir l’ardeur du maestro qui privilégiait, au fur et à mesure que l’âge avançait, des phrasés amples et de plus en plus lents. Mais cette lenteur était habitée par une intense ferveur, dans une sorte de communion profane.
La carrière de Giulini n’a pas été rapide. A l’Académie Sainte-Cécile de Rome, il travaille la direction d’orchestre avec Bernardino Molinari et commence, à 32 ans, à diriger à la RAI, freiné par la guerre pendant laquelle il se cachait dans Rome après avoir déserté du front tchèque. C’est en 1950 qu’il est nommé à la tête de l’Orchestre de la RAI de Milan qui vient d’être créé. Il rencontre peu après Toscanini et dirige à la Scala, d’abord comme assistant de Victor de Sabata qu’il remplacera comme directeur musical dès 1953. C’est à cette époque que débute sa collaboration avec Luchino Visconti pour Don Carlos au Covent Garden de Londres.
Repéré par Walter Legge, il commence alors à enregistrer de nombreux disques dont certains – Don Giovanni, Les Noces de Figaro, La Traviata, L’Italienne à Alger, Don Carlos – sont entrés dans la légende d’un certain âge d’or de l’opéra. Très exigeant envers lui-même, Giulini avait un répertoire assez mince, ne retenant qu’un petit nombre d’ouvrages soigneusement choisis, Mozart, Rossini et tous les opéras de Verdi. Collaborant étroitement avec Maria Callas qu’il aimait particulièrement, il a joué avec tous les grands chanteurs et solistes instrumentaux de son temps. Cet homme élégant et cultivé a toujours inspiré l’admiration et le respect.
Il est à l’apogée de sa réputation dans les années 1960 et devient un chef très demandé, limitant volontairement le nombre de ses apparitions pour mieux se concentrer sur ses partitions. En 1968, fatigué par les caprices des chanteurs et les humeurs des metteurs en scène, il renonce à l’opéra, continuant une carrière exclusivement symphonique, choisissant de diriger qu’un très petit nombre d’orchestres, à Milan, Paris, Vienne, Berlin, Munich, Rome, Chicago ou Los Angeles. Il acceptera toutefois de diriger un ultime ouvrage, Falstaff, dans une production historique présentée en 1982 à Los Angeles, Londres et Florence. Giulini a assumé le poste de directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles et de l’Orchestre Symphonique de Vienne.
Cessant de diriger en 1998, il meurt à Brescia, en 2005, à l’âge vénérable de 91 ans. Le chef italien aura marqué son époque d’une empreinte indélébile, grâce à son élévation d’esprit qui questionnait la musique comme pour mieux comprendre les mystères de la vie et de l’au-delà. C’est à la fin de son activité qu’il a commencé à aborder la musique de Bruckner et de Mahler dans lesquelles il pouvait étancher sa soif d’absolu et de spiritualité.
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