En renouvelant son mandat à la tête de l’Orchestre National de Lyon, Léonard Slatkin a tenu à célébrer l’amitié franco-américaine à travers un programme résolument populaire qui s’ouvrira au jazz et aux musiques du monde.

Cette saison 2014-2015 coïncide avec le 70ème anniversaire de Leonard Statkin qui réunira à cette occasion Olga Kern (pianiste), Sol Gabetta (violoniste) et Baiba Skride (violoncelliste) pour l’exigeant et magnifique Triple Concerto de Beethoven les 18 et 20 septembre. La prestation d’un tel trio promet d’être explosive ! Le 26, le public pourra écouter des pièces de Ravel avec l’orchestration de Gaspard de la nuit, triptyque pianistique inspiré des poèmes d’Aloysius Bertrand. Renaud Capuçon sera à l’honneur dans le concerto lyrique et sensuel de Korngold, daté de 1945, tandis que l’Amérique sera célébrée à travers les pièces de Gershwin et de Bernstein.

Renaud Capuçon- © Jean Baptiste Millot pour Qobuz.com

Les 9 et 11 octobre, le violon sera le cœur des représentations puisque c’est la délicate Isabelle Faust qui enchantera les auditeurs dans le magnifique Concerto pour violon de Brahms. Elle sera accompagnée de l’Orchestre de Lyon dirigé par l’étoile japonaise Kazuki Yamada. Puis ce sera à un voyage vers les pays d’Europe Centrale que nous conviera le chef israélien Eliahu Inbal, avec trois interprétations très romantiques de Wagner, Liszt et Dvorak, sous le doigté intense et délicat de la jeune géorgienne Khatia Buniatishvili. Les sœurs Labèque reviendront les 23 et 25 octobre avec la sublime œuvre colorée de Poulenc, le Concerto pour deux pianos. Ces deux soirées seront placées sous le signe de l’Amérique Latine avec des pièces de Moncayo, Revueltas, Ravel et sa Rhapsodie espagnole ou encore Bernstein avec ses Danses symphoniques de West Side Story . Les trois pièces purement orchestrales éclateront de rythmes latinos envoûtants. Le 6 novembre sonnera le retour au grandiose Maître de Bayreuth à travers l’arrangement -pour le moins cuivré !- de la Suite symphonique du Ring par Henk De Vlieger. Le Premier Concerto de Chostakovitch joué par la Russe Tatiana Vassilieva, viendra contrebalancer cette musique imposante, et sera dirigé par le chef Andris Poga. Les géants classiques pourront être écoutés le 14 novembre avec des œuvres de Haydn, Mozart et Beethoven. Puis le charme hypnotique de la harpe de Xavier de Maistre, dévoilera les œuvres de Messiaen, Ravel, Boieldieu et Debussy le 22 novembre, tandis que le fabuleux pianiste Alexandre Tharaud régalera le public de l’Auditorium avec le lyrisme intimiste du Concerto pour piano en la mineur de Grieg.

Xavier de Maistre- © France 3 / Culturebox

C’est une soirée originale que l’Orchestre de Lyon a programmée avec la venue du compositeur et DJ, Mason Bates. Entre électro et classique, la musique de ce phénomène sera mise en perspective avec la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak. Le violoncelliste Truls Mørk jouera les deux extraordinaires concertos de Saint-Saëns. Deux œuvres américaines répondront à ce dyptique français avec les œuvres d’Ives et Gershwin. La saison 2014 se finira avec Rêves d’hiver et le féerique ballet aux sonorités ensorcelantes de Tchaïkovski, Casse- Noisette. La magie de l’enfance sera un doux écho à la magie de Noël à travers trois représentations enchanteresses les 18, 20 et 21 décembre ! L’année 2015 commencera avec Strauss et trois joyaux de la musique romantique : le Concerto pour hautbois en ré majeur, les sublimes Quatre derniers lieder et la grandiose Symphonie Alpestre. Une soirée bigarrée en perspective ! Un des événements de la saison sera les deux représentations d’Hélène Grimaud. Les 30 et 31 janvier, l’Auditorium accueillera la prodigieuse pianiste pour une soirée enchanteresse avec la pièce expressionniste Postludium de Mantovani, les cinq ravissants tableaux enfantins de Ma Mère l’Oye de Ravel, et le titanesque Concerto pour piano n°1 en ré mineur. Les soirées du 5 et du 8 février promettent d’être flamboyantes avec Janáček, Mantovani, et Beethoven joués sous la baguette de Sylvain Cambreling avec l’éblouissant percussionniste Benoît Cambreling (le 5 février), et la Symphonie fantastique de Berlioz le 8 février. Les 12 et 14 février verront l’Auditorium s’emplir des résonnances magiques du Concerto pour violon en ré mineur de Sibelius, et de la Symphonie n°9 en ut majeur de Schubert. C’est le violoniste Frank Peter Zimmermann, à la sensibilité extraordinaire de délicatesse, qui jouera ces deux pièces aux vastes palettes sonores. Brahms sera à l’honneur les 5, 7, 12 et 14 mars, avec parmi d’autres pièces, ses quatre premières symphonies. La dernière représentation accueillera le violoncelliste Gautier Capuçon.

Gautier Capuçon - © Jean Baptiste Millot pour Qobuz.com

C’est un réjouissant programme qui se déroulera dans l’auditorium le 26 mars. Pour une soirée originale, le jazz se mêlera au classique, abolissant ainsi la frontière des genres. Barber, Ravel, Gershwin et Baldy-Moulinier se succèderont pour une rencontre franco-américaine jazzy. Les 2 et 4 avril, ce sont deux œuvres de Mozart, intenses et captivantes de beauté, qui se confronteront. La Grande Messe en ut mineur répondra à la douloureuse Symphonie n°40 sous la baguette de Ton Koopman. La soprano Maria Espada emmènera le public vers des sommets d’angélisme, avec le splendide Et Incarnatus est de la Grande Messe en ut mineur. Le retour de Jun Märkl à l’Auditorium abolira les frontières géographiques avec un programme tout en finesse avec Hosokawa dans Blossoming II, Manuel de Falla dans Nuits dans les jardins d’Espagne, Berlioz et Les Nuits d’été, et enfin Strauss et la Suite du Chevalier à la rose.

Jun Märkl - © Sébastien Erome

Les 16 et 18 avril sentiront bon l’Espagne avec trois pièces orchestrales de Ravel Alborada del gracioso, Rapsodie espagnole et Boléro) et la Fantaisie brillante sur Carmen de Borne qui feront suite à L’apprenti sorcier de Dukas et le Concerto pour flûte d’Ibert. Ce patchwork musical sera emmené par la baguette du jeune et talentueux Alain Altinoglu. Un programme étourdissant et plein de jeunesse qui sera suivi les 23 et 25 avril par un programme russophile avec deux pièces de Tchaïkovski. Se succèderont l’illustre Concerto pour violon en ré majeur avec la jeune Alina Pogotskina, et la Symphonie de Manfred inspirée par Lord Byron. La fin de ce mois accueillera le fantastique Joshua Bell, l’un des plus célèbres violonistes du monde. Dans les deux concerts qu'il donnera,Joshua Bell proposera le sombre Concerto n°1 pour violon de Chostakovitch, qui sera éclairé par la Musique de scène de Pelléas et Mélisande de Fauré et Le tombeau de Couperin de Maeterlinck. Le mois de mai verra entre autre se succéder la grandiose Symphonie n°5 de Mahler et des extraits de Roméo et Juliette avec l’exceptionnel violoniste canadien James Ehnes. La saison se clôturera avec deux soirées qui promettent d’être mémorables ! D’abord, le 4 juin, le cœur du programme sera sans aucun doute le fameux Nazareno interprété par les sœurs Labèque, dans lequel maracas, congas et güiro viendront donner un parfum latino- américain certain. Les 11 et 13 juin verront Ravel à l’honneur, avec le discret mais excellent pianiste François Dumont. Des sonorités enchanteresses empliront l’Auditorium sous la baguette de Leonard Slatkin.

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