Samedi 20 juillet, Rickie Lee Jones est en concert parisien au New Morning. Au fil des années et des albums, la Duchesse de Coolsville a trimballé avec elle des chansons à la douceur californienne un brin bohème et à la saveur douce-amère des variations de la vie. Des chansons, d’elle ou d’autres, filtrée par une voix unique…
Si l’organe de l’ex homme de sa vie – un certain Tom Waits – est un long râle, Rickie Lee Jones offrit, dès son premier album éponyme paru en 1979, l'arc-en-ciel d'un chant espiègle. Comme celui d’une fillette capable de devenir aussi soyeux qu’une crooneuse. La dame fut surtout une rebelle précoce et la bouteille et la route l’accompagnent dès l'adolescence. Son mélange de folk doux, de jazz sensuel et de soul on ne peut plus laid-back, accoucha dès ses débuts des perles Chuck E's In Love, son plus grand succès, ou Coolsville.
Rickie Lee Jones vient de se séparer de Tom Waits lorsque sort en 1981 son album Pirates, œuvre à la fois touchante et majestueuse. Comme un grand écart entre l’hyperbole du Broadway éternel, le blues à vif d’un Bruce Springsteen ou la pop impertinente d’un Randy Newman. Un disque sur lequel Rickie Lee Jones surfera sur les pages d’un Great American Songbook dont elle demeure l’une des plus convaincantes héritières…
Depuis, la chanteuse donne régulièrement de ses nouvelles, au disque comme à la scène. Sa dernier sortie, The Devil You Know paru en septembre 2012, fut un bel album de reprises produit par Ben Harper… Mais c’est surtout cette voix unique qui rafle la mise à chacune de ses apparitions. Ce concert estival du New Morning ne devrait pas déroger à la règle…
