Un rendez-vous romantique pour le trio français avec Schubert et Mendelssohn.

Le pianiste Jean-Marc Luisada, le violoniste Olivier Charlier et le violoncelliste Henri Demarquette offriront au public du Théâtre du Châtelet le Trio n°1 de Schubert et le Trio n°2 de Mendelssohn, dimanche 10 février, à 11h.

L’école française n’est pas un mythe : Luisada, Charlier et Demarquette en sont l’incarnation vivante. Tous trois distillent cette noblesse musicale qui en est l’estampille – un art de jouer tout de pudeur et de raffinement, virtuose sans ostentation, spontané sans excès d’épanchement, sensible sans affèterie, élégant sans préciosité. Intimes, ardents, subtils, sensibles et jamais maniérés, ils sont de la race des séducteurs nés. De ceux qui vous fascinent comme en dépit d’eux-mêmes.

Interprète remarqué très tôt pour son approche du répertoire romantique (Chopin, Schumann, Brahms) et des maîtres français (Fauré, Debussy, Ravel), Jean-Marc Luisada partage sa carrière entre le concert à l'invitation des plus grandes formations internationales et le récital de musique de chambre qu'il pratique de plus en plus régulièrement. Il a d'ailleurs formé un trio avec le violoniste Laurent Korcia et le violoncelliste Xavier Philips.

Technique impeccable, sonorité riche et puissante, sensibilité à fleur de peau : Henri Demarquette a tout d’un grand. «Virtuose baroudeur de 37 ans» pour les uns «défenseur de l’école française de violoncelle» pour les autres, Demarquette est en effet l’un des plus brillants représentants de l’école française de violoncelle.

Entré à l’âge de 13 ans au Conservatoire national supérieur de musique de Paris dans la classe de Philippe Muller, l’un des meilleurs professeurs de violoncelle qui soient, Henri Demarquette obtient en 1986 un premier prix à l’unanimité. Il travaillera avec Pierre Fournier et Paul Tortelier avant de partir aux États-Unis auprès de János Starker.

Concours international de Scheveningen (Pays-Bas), Concours de Paris, Concours Rostropovitch (France) ou Concours de Crémone (italie), tout réussit à son archet magique. Très vite Yehudi Menuhin le remarque et l’invite à jouer sous sa direction, le Concerto de Dvorák.

Esprit curieux, Demarquette aime à prendre les chemins de traverse en abordant régulièrement la musique contemporaine dont il se plaît à défendre des œuvres rares.

Il travaille avec des compositeurs tels que Dutilleux, Françaix, Tanguy ou Greif, qui lui a dédié son Concerto pour violoncelle créé Salle Pleyel à Paris en 2000 sous la direction de Marc Minkowski.

Admis à l’âge de 10 ans au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris Olivier Charlier obtient, quatre ans plus tard, un premier prix de violon dans la classe de Jean Fournier, et décide alors de se perfectionner dans la classe de Pierre Doukan en violon et dans celle de Jean Hubeau en musique de chambre. C’est pendant cette période au CNSM qu’il fait la rencontre du grand compositeur Nadia Boulanger, qui, intéressée par ses dons précoces, le présentera à Yehudi Menuhin ainsi qu’au violoniste Henryk Szeryng. Ce dernier lui offrira en 1976 une bourse d’étude.

Charlier remporte de nombreux concours internationaux : Munich à 17 ans, Montréal à 18 ans, le concours Sibelius d’Helsinki à 19 ans, les deux grands concours français Long-Thibaud (2e grand prix) et Georges Enesco de la SACEM à 20 ans, Indianapolis (4e prix) à 21 ans, sans oublier bien sur le Young Concert Artists International Audition remporté à New York en 1989 alors âgé de 28 ans.

Olivier Charlier est ainsi propulsé sur les plus grandes scènes musicales du monde entier, accompagné par des orchestres français et étrangers (Orchestre national de France, Orchestre de Paris, Orchestre de la Tonhalle de Zurich, Orchestre de la résidence de La Haye, Orchestre philharmonique de Londres, Orchestre philharmonique de la BBC, Hallé Orchestra, Orchestre symphonique de Berlin, Orchestres des radios de Hambourg et de Sarrebruck, Orchestre de chambre de Württemberg, Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, Philharmonie de Prague, Philharmonie de Zagreb, Orchestre symphonique de Montréal, Yomiuri Nippon Symphony Orchestra, Orchestre symphonique de Sidney). Ses concerts, le transportent des Amériques (États-Unis, Canada, Mexique) jusqu’en Asie (Japon, Thaïlande, Malaisie), en passant par l’Afrique (Afrique du Sud), tout en s’attardant tout particulièrement en Europe (France, Angleterre, Allemagne, Pays-Bas, Suisse, Italie).

Le site officiel de Jean-Marc Luisada

Le site officiel du Théâtre du Châtelet