Lorsque l’album Dummy s’installe dans les bacs des disquaires, en 1994, personne ne se doute qu’il sera LA grosse sensation discographique du moment. Jusqu’ici, le concept, certes un peu pochette-surprise, de trip-hop se limitait essentiellement à la soul très sombre et climatique de Massive Attack, formation culte de Bristol. C’est justement à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Bristol que se situe la petite ville de Portishead (prononcez Portiss-Head et non Portich-Head, merci !).
Depuis, ce nom évoque avant tout un groupe emmené par la voix, hallucinante, de l’austère et timide Beth Gibbons. Derrière elle, une bande sonore à peine electro, se lovant dans des ambiances de musiques de films improbables, avec une essence soul fortement prononcée. De grandes tentures presque impressionnistes signées Geoff Barrow (claviers et samples) et Adrian Utley (guitare et basse).
Le 14 avril, Portishead livrera donc un nouvel album. Une sortie mondiale suivie de concerts, dont un Zénith à Paris le 5 mai. Le groupe n’a sorti que deux albums studio (Dummy en 1994 et Portishead en 1997) et un live (Roseland NYC Live en 1998) avant de cesser progressivement toute activité, ses membres poursuivant des carrières solo.