Newyorkais depuis 15 ans, le saxophoniste Jérôme Sabbagh impose son nom, année après année, album après album. Rencontre avec un souffle fort, ouvert et inspiré.

La guitare toujours ; celle de son complice Ben Monder. Le rythme fou de Daniel Humair en prime. Entre ces deux démentiels musiciens, le saxophoniste Jérôme Sabbagh immisce et impose un superbe souffle, puissant, jamais en manque d’inspiration. Cet album baptisé I Will Follow You, sorti en septembre dernier sur le label Bee Jazz, faisait bien plus que de souligner la belle singularité grandissante de la voix de ce Français installé à New York depuis quinze ans. Un saxophoniste en quête de retenu («On a souvent peur de laisser de l’espace, on est souvent bavard, un travers que je trouve chez moi comme chez d’autres musiciens» disait-il, il y a quelques années) et surtout de justesse… Sa vie américaine, ce disque en trio (sans contrebasse !), l’éclectisme de ses projets, ses envies, Jérôme Sabbagh se confie le temps d’un podcast.

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