Dans le cadre des Concerts du Dimanche Matin, le Quatuor Artemis se produira au Théâtre des Champs-Élysées le 7 novembre pour le second volet de son intégrale Beethoven.

Brillants, modernes, insoumis, les quatre d’Artemis ont nourri les leçons de leurs maîtres les Berg, loin de toute imitation et de tout académisme. D’une vitalité jaillissante, d’une magistrale éloquence, leurs lectures osées, ébouriffantes et toujours sur le fil du rasoir les désignent aujourd’hui comme la jeune garde la plus prometteuse du quatuor à cordes.

Dimanche 7 novembre à 11h, le délice chambriste sera composé des quatuors n°4 op. 18 n°4 « Lobkowitz », n°16 op. 135 « Muß es sein? Es muß sein! » et n°7 op. 59 n°1 « Razumovsky » de Beethoven. Une matinée – la seconde – qui s’inscrit dans l’intégrale Beethoven que le quatuor offrira au public de la salle de l’avenue Montaigne cette saison. Une intégrale qui se poursuivra les dimanches 5 décembre et 9 janvier, toujours à 11h.

S'il est un compliment mérité, c'est bien celui du quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung qui écrit : « Il y a de nombreux bons quatuors à corde de par le monde, mais les Artémisiens sont aujourd'hui les meilleurs d'entre les excellents... De Beethoven à Ligeti, le volume, la clarté et la dramaturgie de leurs interprétations sont insurpassables ».

Etabli à Berlin, le Quatuor Artemis trouve son origine dans une formation d'étudiants fondée en 1989 au Conservatoire de Lübeck. Parmi les mentors et principaux maîtres de cet ensemble, citons Walter Levin et les quatuors Emerson, Juillard et évidemment Alban Berg. Depuis 1994, le groupe donne des concerts professionnels et n'a pas tardé à devenir l'un des premiers ensembles de sa génération.

Le premier prix obtenu au concours de l'ARD (la première chaîne de télévision allemande) en 1996 et, quelques mois plus tard, le Premio Borciani marquent la percée internationale du groupe. Les Artemis ont cependant préféré différer une carrière qui s'annonçait déjà fulgurante pour se consacrer à leur perfectionnement pendant une année d'études à Vienne avec le quatuor Alban Berg en 1998 suivie d'une résidence de trois mois auprès du Wissenschaftskolleg de Berlin.

C'est un remarquable début à la Philharmonie de Berlin qui marqua le commencement de la carrière concertante du Quatuor Artemis en juin 1999. En juillet 2007, le quatuor se présente sous une nouvelle formation avec Gregor Sigl et Friedemann Weigle.

Depuis 2004, le quatuor présente à la Philharmonie de Berlin sa propre série de concerts accueillie avec autant d'enthousiasme par la critique que par le public.

Outre de nombreux concerts donnés dans tous les grands centres musicaux d'Europe, des Etats-Unis, du Japon, d'Amérique du Sud et d'Australie et dans le cadre de divers festivals internationaux, le Composé de Natalia Prishepenko, Gregor Sigl, Friedemann Weigle et Eckart Runge, le Quatuor Artemis se consacre avec ardeur à l'enseignement. Ainsi, depuis le semestre d'été 2005, les musiciens sont professeurs de musique de chambre à l'Université des Arts de Berlin et professeurs invités à la Chapelle Reine Elisabeth à Bruxelles où ils enseignent alternativement.

Dès le départ, le Quatuor Artemis a attaché une importance toute particulière à la coopération avec d'autres musiciens de renom, notamment avec Juliane Banse, Truls Mørk et Leif Ove Andsnes qui ont accompagné le groupe au cours de ses tournées les plus récentes. Le quatuor consacre également une part importante de son travail à la musique contemporaine. Des compositeurs comme Mauricio Sotelo (2004), Jörg Widmann (2006) et Thomas Larcher (2008) ont écrit des œuvres pour les Artemis.

Parallèlement à ses activités concertantes, le quatuor allemand a également contribué à deux productions cinématographiques : en 1996, les musiciens étaient l'hôte du Quatuor Alban Berg dans un film de Bruno Monsaingeon intitulé La Jeune fille et la mort d'après le quatuor éponyme de Schubert.

Cinq ans plus tard, le Quatuor Artemis se retrouvait à nouveau devant la caméra du grand réalisateur dans Strings Attached (WDR), un impressionnant portrait filmé que Monsaingeon a consacré aux musiciens sur le thème de la Grande Fugue op. 133 de Beethoven.

Ses interprétations des œuvres de Beethoven ont valu au Quatuor Artemis d'être nommé Membre d'honneur du Verein des Beethoven-Hauses de Bonn en 2003. En 2004, il obtint le 23ème « Premio Internazionale Accademia Musicale Chigiana » à Sienne.

En 2005, le Quatuor Artemis a signé chez Virgin Classics / EMI. Le premier enregistrement de la nouvelle formation, un CD consacré à Schubert et sur lequel on trouve notamment le quintette pour deux violoncelles, le second étant joué par Truls Mørk, a reçu le « Prix allemand du disque ». Depuis, les Artemis se sont attaqués à une belle intégrale Beethoven, saluée par la critique.

Le site officiel du Quatuor Artemis

Le site officiel du Théâtre des Champs Elysées