En quartet, le saxophoniste virtuose est en concert au New Morning le 11 mai.

Le saxophoniste Chris Potter et son quartet composé de Nate Smith, Fima Ephron et Adam Rogers se produiront à Paris sur la scène du New Morning, mardi 11 mai. Dire que Potter est un monstre au bon sens du terme est un doux euphémisme… En 1994, son arrivée dans la jazzosphère fut perçue comme une fulgurance. Il magnifie tous les vents (soprano, alto, ténor, clarinette basse, flûte), glorifie tous les grands (John Coltrane, Sonny Rollins, Coleman Hawkins, Wayne Shorter, Joe Henderson) et emboite la haute réflexion de ses thèmes dans un vent d’émotion immaculée…

On n’épaule guère des génies (des vrais de vrais !) comme Herbie Hancock, Paul Motian, Ray Brown ou Jim Hall en toute impunité. De ses rencontres, le Chicagoen âgé de 39 ans a appris l’écoute, pierre angulaire de l’art des maîtres. Et la richesse technique de sa petite musique ne nuit jamais à sa pureté, à son épure.

L’écoute de Potter dépasse même les frontières du jazz. « On a accès aujourd’hui à tant de musique ! Quand vous entrez dans un magasin, vous pouvez tomber sur un disque enregistré au fin fond d’un village africain ! Moi je veux me nourrir de tout ça, combiner toutes ces influences dans ma musique ». Et Chris Potter ingurgite et digère sans avoir à soudoyer la musique en question avec de quelconques artifices jeunistes. Non, son jazz est pur ! Et ouvert ! Vers l’autre. Les autres. Il s’évertue à le dire : « Un groupe de jazz parfaitement articulé est la forme idéale de la société ». La société de Potter est surtout l’antithèse des clichés néo-bop. Et des clichés tout court.

Chris Potter en concert à Stuttgart en juillet 2009 avec Adam Rogers, Craig Taborn et Nate Smith :

Le site de Chris Potter

Le site du New Morning