En mai, le grand pianiste roumain Radu Lupu est en récital Schuman et Schubert à la Salle Pleyel.

Mercredi 11 mai, Radu Lupu se produira en concert à la Salle Pleyel. Au programme de cet événement pianistique de haute volée, des œuvres de Robert Schumann (Papillons op.2 et Bunte Blatter op.99) et Franz Schubert (Sonate en la mineur D845).

Né le 30 novembre 1945, à Galati en Roumanie, Radu Lupu débute le piano à 6 ans, donnant son premier concert à 12 ans. Bien qu'il ait étudié chez Florica Musicescu, premier professeur de Lipatti, et aux côtés d’Heinrich Neuhaus, professeur de Richter et Gilels, il se considère aujourd'hui principalement autodidacte…

Au cours de sa carrière, Lupu a remporté plusieurs récompenses, dont le prix du Conservatoire de Moscou en 1961 (à seulement 16 ans !), le premier prix du Concours Van Cliburn en 1966, celui du Concours Enescu International en 1967 et celui du Concours Leeds International en 1969 à 24 ans.

On ne peut imaginer homme plus discret, secret et timide. Chaque apparition publique, chaque disque sont des enjeux rares, jalousés et convoités. Radu Lupu ne parle pas de musique, il se contente de déclamer Schubert, Brahms ou Beethoven comme personne. De Schumann, on se souvient, grâce au disque, d’un Concerto lumineux ou de Kreisleriana imaginatives et colorées. Princier par sa sonorité, le Roumain a aussi la force psychologique pour décliner les sursauts, dérapages et folies du monde schumannien. De l’Humoresque, il avait réussi à faire entendre ce que personne ne pouvait imaginer.

Au-delà de la poésie, Radu Lupu reste une énigme dans un milieu où phénomènes virtuoses et extravagants occupent le devant de la scène. En rentrait, mais certain de la valeur de son chemin, il chante, depuis longtemps déjà, la voix de l’intégrité.

Le site de la Salle Pleyel

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