Après Monday's Ghost paru l’année dernière, Sophie Hunger dévoilera son dernier né, 1983 dans trois villes françaises, les 1er, 2 et 3 juin à Paris (la Cigale), Lille (l'Aéronef) et Strasbourg (la lLaiterie).
Malgré une pochette aux allures de killeuse, Hunger n’est pas « angry ». Balades folk et chœurs délicats, comme sur l’excellent Leave Me With The Monkeys, dans le parfait continuum de son précédent opus Monday's Ghost , ou sur le petit interlude mélodieux Walzer Fur Niemand, enclin de lyrisme et chanté en schweizerdeutsch, dialècte alémanique.
Du bon et pur folk mâtiné de pop, situé quelque part entre Scout Niblett, Cat Power et même Feist, à l'instar de Lovesong To Everyone qui offre un intermède fantomatique avec spoken words au phrasé rythmique, soutenue par une ligne de basse franchement envoûtante.
Une atmosphère onirique, où flottent les spectres de très bons artistes, à l'exemple de Shape où la Suissesse s’aventure avec brio sur les terrains de PJ Harvey.
Guitare folk bien sûr, mais il y a ce on ne sait quoi en plus qui réveille un son rock alternatif du meilleur effet, avec en prime un petit blues qu’elle a tout simplement baptisé Sophie Hunger Blues, sans oublier la reprise minimaliste de Noir Désir, Le Vent t’emportera.
Bref la songwriteuse zurichoise s’est offert un riche panel musical, et avec 1983, son année de naissance, elle livrera, accompagnée de Christian Prader à la flute, la guitare et au chant, Michael Flury au trombonne, Simon Gerner à la basse, et Julian Sartorius aux percussions, un set hautement subjectif…