A la tête de l’Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam le grand chef letton dirigera la Symphonie n°2 de Mahler à Pleyel le 17 décembre.

Jeudi 17 décembre, l’Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam dirigé par le grand Mariss Jansons s’attaquera à la Symphonie n°2 de Mahler. A leurs côtés, la soprano Ricarda Merbeth et la mezzo-soprano Bernarda Fink.

On a peine à imaginer qu’un ouvrage aussi unitaire et structuré que la Symphonie n°2 de Mahler, première de la série à faire intervenir les voix, ait été le fruit d’un long et douloureux effort. Pourtant, plus de six ans se sont écoulés entre les premières esquisses et l’achèvement du grandiose finale. En 1892, une force « venue d’ailleurs » le soulève, accélérant l’écriture des second et troisième mouvements : Mahler se compare à un instrument de musique dont jouerait « l’Esprit du monde, la source de toute existence ».

De fait, la partition semble d’une seule coulée, emportant l’auditeur vers l’élan final, vers l’au-delà : « Ma Deuxième pourrait-elle cesser d’exister sans perte irréparable pour l’humanité ? » Plus qu’une musique c’est une vision, spirituelle et métaphysique, une description des combats tumultueux pour arriver à la lumière. Et avec son ampleur, ce fleuve qui avance sans cesse devient également le prototype des symphonies mahlériennes à venir.

Né le 14 janvier 1943 à Riga, Mariss Jansons a signé de nombreux enregistrements de la musique de Mahler, dont certains sont entrés dans l’Histoire. Aujourd’hui chef attitré du Concertgebouw dont il est le directeur musical depuis 2004, il dispose d’une formation dont la plastique sonore, immuable au fil des décennies, représente une forme d’idéal. Au concert ou au disque, il a d’ores et déjà su faire fructifier le riche passé mahlérien de cette phalange exceptionnelle, d’une manière que l’on a salué ainsi : « Dans ce répertoire, Jansons et le Concertgebouw, c’est l’instinct sans l’improvisation ».

Le site officiel de l’Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam

Le site officiel de la Salle Pleyel Jansons dirigeant l’Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam dans la Symphonie n°1 de Mahler :